Aujourd’hui sentais la journée vraiment nase. Je mettais lever tôt ce matin pour pouvoir allez courir mais quand je mis le nez dehors, je constatais amèrement qu’il pleuvait. Voilà la première chose qui me mettait de mauvaise humeur puis la seconde était surement le fait de devoir travailler ce soir avec Appoline. Cette dernière était l’une des personnes que je ne voulais pas voir, elle devenait à mes yeux a la fois indésirable et désirable car avec tous ce qu’elle a pu me faire, je ressentais comme même quelque chose a son égard. Mâchouillant mon stylo pendant que mes élèves faisaient leur devoir, je regardais par la fenêtre avant de sourire. Michaela était à l’autre bout du parking. Je la reconnaitrais partout surtout avec cette robe à point blanc. L’observant, je fronçais peu à peu les sourcils. Elle passait souvent sa main sur son visage, se regardait dans le rétroviseur de ma moto. Mon cœur se resserra peu à peu. Tout ça c’était de ma faute, elle faisait la personne qui allait bien mais au fond d’elle je savais que je lui avais fait du mal, que j’étais responsable de sa détresse.

Ta pas bientôt fini de trainer a coté de ma moto ?!

J’avais sortis mon portable pour lui envoyer un message. Oui, je savais que les mobiles étaient interdits surtout quand je vis les yeux de mes élèves qui me jugeaient. Je m’en moquais totalement, d’une voix grave et autoritaire, je décidais de leur raccourcir le temps. Je l’avais bien dit, aujourd’hui était une journée de merde…

Mes élèves ma tapaient sérieusement sur le système nerveux. Pas que cette journée mais depuis l’accident de voiture, j’avais des migraines et allez faire un cours quand ils y pleins de personnes qui parlent en même temps. Je les regardais avant de gribouiller sur ma feuille de classeur. Ce soir conseil de classe, c'est-à-dire 3 heures de pause avant le prochain cours et j’allais surement en profiter pour rentré a la maison ou bosser sur les chansons du glee club. Tiens en parlant d’eux fallait vraiment que je fasse une réunion. Bref, perdu dans mes pensées, j’attendis que mes étudiants terminent avant de recevoir un nouveau message de Michaela. Je souriais doucement avant de me demander pourquoi est ce qu’avec elle j’avais toujours ce genre de réaction. J’étais toujours dans l’excessif, elle était a moi. Bon d’accord, fallait vraiment que j’arrête de faire le possessif.

« Je suis pas de mauvaise humeur ! Je m’ennui avec mes élèves qui savent rien ! Puis en plus je t’es déjà dis que je pouvais apprendre à la conduire mais mademoiselle est trop peureuse ! »

Je me mis légèrement à rire pour moi-même avant d’envoyer le message. Mes élèves me regardaient avant que j’entende enfin la sonnerie qui me délivrait de mes obligations. Parfait. J’allais pouvoir allez a l’amphi pour répétait une chanson ou j’allais me tourner les pouces. Quoi qu’il arrive je n’allais surement pas m’ennuyer. C’est en ramassant la dernière copie que je décidais de regarder de nouveau par la fenêtre avant de l’ouvrir.

« Petite tête ! Tu viens me rejoindre ? »

Je regardais Michaela. Oui je sais moi et les surnoms sa faisait un mais j’aimais bien je trouvais ça mignon puis sa partait d’un bon sentiment. Avant même qu’elle puisse me répondre, je fermais la fenêtre…

Le SMS de ma meilleure amie me fit doucement sourire. Quoi ? Ma femme était ma moto ? C’était un peu vrai mais vraiment un tout petit peu. Je passais mon temps à la chouchouter comme certains passais leur temps avec leur chien chacun ces truc après tout. Je ne pris pas la peine de répondre surtout que j’avais encore des choses à faire mais je mourais d’envie de lui balancer une réplique sanglante à la figure. Je me mordillais la lèvre pour m’empêcher de rire telle un enfant qui venait de lire une blague carambar. Michaela et moi c’était un peu comme une relation qu’on peut avoir entre frère et sœur, il y avait aussi beaucoup d’alchimie celle qui vous laisse un peu rêveur en la présence de la personne.

Rangeant mes copies, j’en profitais pour remettre les tables bien droites. Des bouts de papiers trainaient au fond de la salle me laissant penser que certains avait triché sous mes yeux durant l’heure. C’est à ce moment précis que je me félicitais d’avoir fait un plan de classe. Seul dans ma classe, je me retournais vivement quand j’entendis du bruit derrière moi. Une petite voix penché dans les aigus me fit sourire avant de reprendre ce que je faisais.

« Mademoiselle a vraiment l’air d’avoir une humeur exécrable aujourd’hui ! »

Je me mis a rire doucement avant de mettre ma veste sur le dos et prendre mon sac. Me dirigeant vers la sortie j’entrainais avec moi Michaeal qui restait planté là.

« Bon allez petite tête, je vais t’apprendre un truc aujourd’hui ! Tu me remercieras plus tard ! »

Aujourd’hui, j’étais finalement passé de la mauvaise humeur à une bonne humeur apparente. Fermant la salle de cours a clé, je pris mes lunettes de soleil et sortis dehors. La moto nous attendait…

Doucement, j'ai croisé mes petits bras en le regardant sérieusement. C'est pas possible, il ne se fichait pas un peu (beaucoup) de moi ? J'ai fais semblant de rire avant de faire reprendre mon sérieux.
- Moi exécrable ? Qu-est-ce que tu racontes ? Je suis toujours de bonne humeur Aaron. Sinon ça ferait longtemps que je t'aurais envoyé boulé.
Alors qu'il rassemblait ses affaires, ferma la porte, il m'entraîna hors de la salle avant d'aller dehors.
- Attends laisse-moi deviner. Je pari, que tu va m'apprendre à ... Conduire. S'il te plait Aaron, je t'ai dis que non !!! Tu ne me ferras pas changer d'avis. Si tu veux, j'accepte que tu conduises et moi, assise derrière toi pour faire un petit tour. Mais tu n'oublieras pas ma voiture au passage Sinon je te frappe moi.
Tous les deux, nous nous sommes dirigés vers l'extérieur du lycée. Très rapidement, j'ai mis mon sac dans ma voiture et j'ai fermé cette dernière.
- C'est quoi que tu va m'apprendre aujourd'hui?

Je comprenais le fait qu’elle ne veuille pas conduire après l’accident qu’elle avait eu. Moi j’étais bien remonté sur ma moto 3 semaines après donc elle en serait surement capable. Michaela me faisait souvent peur, à cause de ses réactions, j’avais peur qu’elle fasse une connerie a tout moment et je ne sais pas si je serais capable de supporter sa perte. Je pense que non, déjà rien que de la voir triste me met dans le même état alors ne plus la voir serais complètement impossible. Je marchais dans les couloirs me retrouvant bien vite devant ma moto. Je l’écoutais en souriant même si ‘étais un peu perturber par sa première phrase. Elle avait clairement exposé sa détresse une première alors je n’allais pas la forcer mais plutôt prendre une humeur taquine comme a chaque fois.

« Ta de trop petit poignet pour pouvoir me frapper ! Ta force se résume rien quand regardant une cacahouète ! »

Je me mis a rire de plus belle. Bon on allait juste faire un tour en moto rien de plus mais un jour, j’allais bien lui apprendre à conduire l’engin.

« Si tu veux je peux t’apprendre plein de truc mais c’est surement pas a l’extérieur qu’on fait ça ! »

Je la cherchais comme d’habitude en lui faisant des sous entendus. Et comme a chaque fois elle allait m’envoyer sur les roses, dommage, j’étais persuader que si elle rentrait dans mon jeu sa serais intéressant…

C'est vrai que des fois, j'avais envie de disparaître. D'être sous terre tout simplement. Parce que je n'avais pas cette force ! J'aimerais tellement être forte, savoir surmonter tout ça. Mais je n'y arrivais pas. Je restais trop dans le passé. Olala, il commençait bien à me charrier
-Tu sais mes poignets sont peut-être petits, mais je suis bien placée pour te mettre un coup de pied là où les garçons ont bien mal. Et puis tout ce qui est petit est mignon
Dis-je en lui souriant en espérant que je lui avais cloué le bec. C'est vrai que je suis assez petite de taille, mais je m'en fichais pas mal Tant que je plaisais aux hommes, ça me suffisait. Et hop, Aaron continuait sur sa lancée en me lançant sur des sous-entendus. Avec une idée bien en tête je lui ai répondu.
- Et si on inversé les rôles ? Je vais t'apprendre quelque chose Comment se taire et faire tout ce que demande les femmes sans rechigner
Alors je lui ai fait signe pour qu'il s'abaisse un peu de façon à être à MA hauteur. J'ai ensuite passé ma petite main dans ses cheveux pour le décoiffer avant de plonger mon regard dans celui de mon meilleur ami.

Tous ce qui est petit est mignon. C’est vrai je reconnais qu’elle n’avait pas tord mais je ne préférais pas lui donner raison surtout que je savais déjà comment elle allait réagir. Je lui tirais légèrement la langue. C’était enfantin j’en avais conscience mais bon tant pis, on me refaisait pas. La regardant amusé, je m’installais sur la moto assis. Il était hors de question qu’elle me frappe même si je le méritais bien souvent.

« T’oserais pas me frapper »

Je mis mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez. C’est bon aujourd’hui j’avas décider de faire le mec qui se la péte et j’en avais conscience. Contemplant de haut en bas Michaela, je me mis a sourire de fois plus. Je devais mesurer au moins 15 centimètre de plus qu’elle autant vous dire tout de suite que si elle s’opposait à moi à la piscine elle n’y arriverait pas.

« Ah non ! C’est toi qui viens à moi la ! »

Je la regardais, la défiant et bizarrement elle répondit a ce que je lui dis. La petite brune se mis en face de moi, j’écartais légèrement les jambes pour qu’elle se glisse encore plus près de moi. Qu’est ce que je faisais là ! J’étais bête ou quoi. Plongeant mon regard dans le sien après avoir retirer mes lunettes, je lui déposais un baiser sur le bout de son nez en me relevant un peu mal à l’aise.

« Bon alors, on le fait ce tour ? »

Je ne la regardais plus, trop perturber par mes sentiments et surtout la vision d’Appoline…

Quant à moi, j'ai pris le menton d'Aaron entre mes doigts pour "le secouer" de gauche à droite l'air de dire "toi tu ne va pas t'en tirer comme ça." C'est vrai qu'on agissait comme des gamins, mais au fond de nous on était tous des adultes-enfants. Puis en ayant un sourire bien malicieux je lui ai répondu.
- Tu ne sais pas de quoi je suis capable mon coco.
A vrai dire les garçons aiment toujours les filles plus petites. En tout cas, j'aime que le garçon que j'aime soit plus grand que moi. ça nous permet de nous protéger. Du moins, de se se sentir protégée. Lorsqu'il me dit d'aller vers lui, c'est ce que j'ai fais. J'étais désormais en face d'Aaron, alors j'étais tout près de lui. Tellement près que je pouvais sentir sa respiration sur moi et son coeur battre. Soudain, il m'a déposé un bisou sur le bout de mon nez. Je suis restée sans voix, n'osant presque plus respirer.
- Oui oui on le fait le tour.
J'ai pris le casque dans le petit coffre puis je l'enfilé et attaché. Puis je me suis mise derrière lui, chaque main sur l'épaule de mon meilleur ami. J'étais perdue, bouleversée parce ce geste qui venait de faire. J'ai secoué ma tête pour ne plus penser à ça. Après tout, c'était juste un petit bisou de rien du tout non ? ...

Un baiser n’a aucune signification pour ma part. Il pouvait être innocent ou complètement délibéré en voulant mettre mal à l’aise la personne a qui on le fait. Mon geste était venu tout seul, sans vraiment de but, plus je réfléchissais plus je me disais que j’avais fais ça car quelque part je désirais plus que sa compagnie. Mon cœur se mis a battre puis a reprendre une vitesse normal avant que je prenne les casques et que je range mes affaires dans le porte bagage. Michaela parlait souvent trop mais bon a force je m’étais fait a l’idée que je devais sélectionner les informations que je voulais comme maintenant qu’elle me disait qu’on devrait peut être y aller. Montant sur l’engin, je mis mon casque. On était tout les deux coincé car ce misérable geste nous avait mis mal à l’aise. J’étais parfois stupide ou impulsif. A mon tours, je me mis à secouer la tète avant d’aller le moteur de la moto et de partir faire un tour avec elle.

15 minutes plus tard. On était revenu sur le parking. Elle voulait reprendre sa voiture alors on n’avait pas pu se poser tranquillement dans un parc ou aller au cinéma.

« Ta des projets ce soir ? Un ciné avec moi sa te dis ? »

Je retirais mon casque avant de tourner ma tête pour la regarder. Ce tour m’avait fait du bien, j’étais plus gêné et totalement redevenu moi-même.

Oui, ce baiser ne signifiait rien du tout. Hormis l'amitié qu'on éprouvait l'un pour l'autre. Et puis, il y avait Appoline qui sortait avec Aaron. Donc, je ne devais pas me mettre en travers de leur couple; si parfait, si agaçant à la fois. Moi jalouse ? Non !! C'est juste que j'avais l'impression que toutes les filles qui s'approchaient trop de lui, voulait lui faire du mal. Et je n'ai pas envie de le ramasser en plein dépression ou autre. Tout les deux, nous sommes partie faire un petit tour.
C'est quinze minutes plus tard que nous étions arrivés sur le parking où était garée ma voiture. Je suis descendue de l'engin et j'ai enlevé le casque avant de le mettre dans le porte-bagage. Puis je l'ai regardé une fois qu'il m'ait lancé l'invitation. Je pense qu'il serait plus sage qu'il reste avec Appoline. Pourtant, j'avais envie de passer du temps avec lui.
- écoute, tu es avec Appoline non ? Vaut mieux que tu passes du temps avec elle. Je ne veux surtout pas être une source d'embrouille entre vous. Je veux passer du temps avec toi Aaron, même le temps d'une vie si tu veux ...
Ces mots étaient sortis tout seuls de ma bouche. J'ai fermé les yeux avant de me retourner et de fermer les yeux en soufflant fort. Puis avant qu'il ne réponde j'ai sortie une excuse minable.
- Il ... il faut que j'y aille. Merci pour la balade.

Je fronçais doucement les sourcils quand on parlait d’Appoline. Cette dernière m’avait fait mal, en plus elle savait et ces derniers temps elle faisait tout pour me récupérer mais Appoline était marié et moi je n’étais redevenu qu’un simple collègue. Michaela le savait pourtant c’est pour ça que je ne comprenais pas pourquoi est ce qu’elle se montrait si méchante, si mauvaise. Rien que de l’entendre prononcer son prénom m’avait suffit pour me faire perdre de ma bonne humeur. Je la regardais, elle avait l’air si troublé, si perdue que je me suis demander si elle n’avait pas plus que des sentiments d’amitié a mon égard. J’étais perdu, déjà je l’étais depuis le début mais alors la elle m’avait complètement égaré de le fin fond de mon cœur. Respirant profondément, je décidais d’affronter son regard enfon sa présence vu qu’elle avait décidé de plus me regarder.

« Attend ! Je ne suis pas avec elle ! je vais devoir te le dire en combien de langue ! Puis je te proposais pas un rencard juste une sortie comme tout les autres soirs de la semaine ! »

Je n’en revenais pas vraiment. Haussant les épaules devant son excuse minable, je remis mon casque avant d’ouvrir la visière de ce dernier.

« Je dois y allez de toute manière ! »

Je baissais mon casque, remis le moteur en route et décida cette fois ci de ne plus la rattraper, j’en avais assez. Assez de courir derrière les gens qui ne voulaient pas de moi, je perdais mon temps…

En vérité, j'étais aussi perdue que lui. Mes sentiments prenaient une autre tournure. Je lui en voulais qu'il ne comprenne pas mes SOS. J'avais besoin d'un homme qui m'aimerait pour ce que je suis et non comme une vielle chaussette. Et si mes sentiments envers Aaron était en train de changer ? De se transformer en amour ? Mais merde quelle idiote, j'avais tout gâcher à cause de ma fierté. Pourquoi, fallait-il que je gâche tout. Alors qu'il était de me parler, j'étais en train de réfléchir à ce que je pourrais lui dire pour le retenir. Je voulais lui dire tant de chose, mais rien ne sortait de ma bouche, mais il était déjà partie. Je suis restée un moment plantée sur le parking à le regarder jusuqu'à ne plus le voir. Puis je suis partie chez moi en voiture.