Si on m'avait dit ce matin qu'il allait se passer tout ça dans ma journée je vous aurai jamais cru. Sérieusement. Je venais d'avouer à mon frère de coeur que je l'aimais. Enfin je l'avais pas dit aussi directement mais l'idée y était, et le coeur aussi. Je lui avait dit à quel point je tenais à lui puis j'avais tendrement déposé un bisou sur ses magnifiques lèvres. Elles sont à l'image du reste de sa personne. Il essaya tout doucement la petite larme qui avait glissé sur ma joue. J'arrêtais alors de détourner le regard. Après tout à quoi bon éviter ce qui va arriver, on n'arrête pas le destin. Après cela il plaça son regard dans le mien. Plus rien ne comptait pour moi à ce moment là.

Lucas : "Je...Je ne sais pas quoi te répondre...Enfin je....pfff.."

Il soupira et je lui souriai doucement pour lui montrer que c'était pas si grave. Après tout les mots ne viennent pas toujours aussi facilement, surtout quand il s'agit des sentiments. Je sentais toujours le contact chaleureux de sa main dans la mienne. Cette même main qu'il enleva. Je croyais que c'était fini. J'étais allée trop loin et c'est pas ce qu'il voulait. Tant pis pour moi...

Mais il ne tarda pas à placer sa main sur ma hanche. Je sursautais doucement, ne m'attendant pas à cela. Il avança son visage et c'était bien lui qui venait pour m'embrasser. Je ressentais tout plein de petits picotements partout. C'est ça le bonheur ? Au pire on s'en fout. Je souriait et ouvrait légèrement mes lèvres pour donner une autre dimension à ce premier baiser. Je viens alors placer ma main, celle qui quelques minutes avant tenait encore la sienne, derrière sa nuque. C'était magique, un feu d'artifice de joie, de passion et même carrément d'amour. N'ayons pas peur des mots. Je le savais, c'était bien de l'amour pour Lucas qui commençait à naître en moi. Comme une évidence.

En plein milieu de la galerie marchante on était là en train de s'embrasser, comme si c'était normal. Comme si on était seul au monde. Je sentais des frissons partout pendant ce baiser. J'aurais voulu être collée contre lui, au plus près de son corps mais je ne pouvais pas. J'avais sur mon ventre, bien calée dans son porte-bébé ma fille. Elle dormait, à vrai dire je ne l'avais jamais vu aussi calme pendant aussi longtemps, surtout hors de la maison. Il faut croire que Lucas a la même pouvoir apaisant sur elle que sur moi.

Puis comme toutes les bonnes choses ont une fin il retira sa langue et décolla ses lèvres. Il affichait un sourire magnifique et j'oubliais tout ce qui aurait pu me perturber sur le moment. Ses yeux dans les miens, je perdais tout simplement la boule. Il repris ma main et entrelaça ses doigts avec les miens. Je n'avais pas envie de penser à demain, à ce qui allait venir après, je voulais juste penser à maintenant. A ce qui se passait juste là en direct. Il tourna la tête vers moi, il avait toujours le même sourire et je le lui rendit. Il avait l'air juste heureux tout comme je l'étais.

Vicky : "Lucas, si je te propose de rentrer maintenant tu me dis quoi ?"

J'avais envie de rentrer, d'être au calme. J'avais mal aux pieds aussi dans mes chaussures à talons. Et puis je pensais à la petite qui allait pas tarder à réclamer son biberon du gouter. On avait acheter tout ce dont on avait besoin et même plus. Mais bon s'il voulais rester un peu pourquoi pas.