Réveil en fanfare, devinez par qui ? Par ma petite princesse, elle avait faim ce matin, à 6h et a réveillé tout le monde. Steven était pas content du tout mais comme de toute façon il devait aller au boulot c'était pas si grave. Moi le samedi je préfère dormir mais j'allais pas laisser ma fille mourir de faim. Je me suis donc levée et je lui ai donné son biberon. Puis comme j'étais réveillé je me suis préparée, douche, habillage, maquillage et tous les trucs de filles. Puis j'ai rangé la maison, parce que mine de rien avec une petite y a du bordel un peu partout et les affaires s'entassent à une vitesse affolante.

La matinée était bien entamée quand je reçu un sms de mon très cher ami Lucas. Il avait envie d'aller au centre commercial avec moi. C'était une bonne idée sur le principe mais Steven avait pris la voiture pour aller au boulot et je me voyais pas vraiment prendre le bus avec la petite. Entre le couffin et le sac avec ses peluches et de quoi la changer plus tout le reste c'était pas possible. A peine 5 minutes plus tard nouveau sms. Enfin en lisant la première ligne j'ai cru qu'il avait changer d'avis. Ça me paru bizarre le connaissant, c'est pas le genre à t'inviter et à te dire de pas venir juste après. En lisant la suite je découvris qu'il me proposait de me prendre au passage. Ça m'étonnait pas de lui.

Je mis donc mes chaussures, pris le sac de la petite et son porte-bébé pour que je l'ai contre moi pendant la virée shopping. Je mis un manteau et me voila dehors prête à passer une superbe après-midi avec l'un de mes meilleurs amis. Il ne tarda pas à arriver et je monta dans sa voiture. Je le pris dans mes bras pour lui dire bonjour. On ne s'était pas vu depuis un petit bout de temps mais il n'avait pas changer, à part la barbe de 3 jours.

Il était arrivé juste à temps. C'est vraiment lui ça, jamais en retard. Je crois même pas qu'un jour je l'ai attendu. Enfin peut être que ça lui arrive de faire attendre les gens mais en tout cas ça tombe jamais sur moi et pour ça j'ai bien de la chance. Je suis pas impatiente mais y a des limites, et je trouve que c'est un manque de respect de faire poiroter les gens comme ça. Je montais donc dans sa voiture avec mon paquetage digne d'un départ en vacances. Je prend la petite avec moi, à défaut d'avoir un siège bébé. Juste avant de démarrer il me dit, comme s'il avait lu dans mes pensées :

Lucas : " Si tu veux j'ai un siège bébé dans le coffre de ma voiture...Une amie a oublié de le reprendre."

Bingo, je sourit et hoche la tête pour dire oui. Elle est super petite encore et j'ai pas envie qu'il arrive quoi que ce soit à mon petit trésor. Bien sûr j'ai confiance en Lucas et je sais qu'il conduit toujours prudemment mais on sait jamais ce qu'il peut arriver. Il était déjà parti quand je lui donna ma réponse :

Vicky : " Si t'en a un je veux bien. Je pense que c'est mieux pour la petite, même si tu conduis très bien mon petit Lucas."

Il allait pas s'arrêter en plein milieu de la sur donc j'en conclus qu'il le ferait dès qu'il s'arrêterait dans un endroit sécurisé. En attendant je regardais le paysage défiler sous mes yeux. Il ne faisait pas vraiment beau mais pour un hiver j'avais vu pire. Et puis de toute façon même s'il avait fait un temps exécrable ça n'aurait pas entacher mon moral. J'étais super heureuse de passer la journée avec mon Lucas, surtout qu'on ne s'était pas vu depuis une éternité. Des qu'il le pouvait il tournait la tête vers moi, je souriait et trouvait ça à la fois amusant et étrange. Il me semblait qu'il avait une copine, mais en même temps il se comportait comme s'il n'en avait pas et j'avais l'impression qu'il était sous mon charme. Chose pas bonne du tout étant donné que je suis fiancée et que pour moi ce n'est rien de plus que de l'amitié super forte. Et je voudrais pas qu'il se mette tout seul dans une situation qui le ferait souffrir. J'aime pas voir mes amis souffrir et quand j'ai un rapport dans le truc je culpabilise. Et oui je suis comme ça qu'est ce que vous voulez. Il entama la discussion.

Lucas : " Alors ma Vicky, quoi de beau depuis la derniere fois que nous nous sommes vus?... Ta fille est magnifique en tout cas "

Vicky : " Bah écoute y a eu le retour de mon Steve, puis il a appris pour l'aventure avec Ezra. Il a pas aimé ce qui est totalement normal. Puis on a discuté et disons que la situation est stabilisée. Même si je sais pas trop si on est encore fiancés... Et ma fille est la plus belle de toute, pas besoin de le dire à chaque fois. "

Et oui, avec Steven c'est plus tout rose mais il m'avait donné une seconde chance à certaines conditions et pour moi c'est le plus important. Ma vie sans lui n'a pas de sens. Surtout que quand il s'était énervé sur moi en apprenant la nouvelle il avait dit qu'il voulait la garde exclusive de notre Leïa et ça pour moi c'est juste inconcevable. Je me demandais où ça en était pour lui, parce qu'il avait rien laissé paraître.

Vicky : " Et toi les amours ? Ça donne quoi ? "

Il s'arrête peu de temps après sur un parking pour installer le siège auto. Je regardait l'intérieur de la voiture en attendant. Tout était vraiment nickel, j'étais déjà monté dans des voitures de mec où il y a des papiers partout par terre et des miettes et des canettes vides, en résumé des voitures poubelles. La sienne, en plus d'être belle était toute propre. Il ouvrit ma portière et pris ma petite princesse. Je souriait, il en prenant soin comme si c'était sa propre fille. Il était adorable avec Leïa dans les bras. Vraiment on aurait pu croire qu'il avait fait ça toute sa vie. Pendant qu'il gérait l'installation à l'arrière il me parlait de lui, de sa vie en général. Je fus heureuse d'apprendre qu'il était en couple. Honnêtement s'il y a bien un mec dans le monde, à part mon Steven, qui mérite de trouver quelqu'un et d'être heureux c'est bien lui. Et c'est pas qu'une question de mérite, sa copine a beaucoup de chance parce que Lucas c'est la crème de la crème. Il ajouta ensuite :

Lucas : "Avec Illya... Je crois que je t'avais deja parlé d'elle non? "

En effet il m'avait parlé d'elle et puis je voyais très bien qui c'était. D'ailleurs c'est une prof du lycée, elle était fiancée à Ezra, avec qui j'ai eu une aventure par la suite. En bref on se connaissait mais disons le je suis pas vraiment sûre qu'elle m'apprécie. Quoi qu'il en soit si elle était maintenant en couple avec mon Lucas il y a toutes les chances pour qu'elle oublie Ezra, alias Mr Bush qui était aussi professeur au lycée. Une fois tout en place il se réinstalla au poste de pilote et démarra. Je lui sourit et dit :

Vicky : "Oui tu m'as déjà parlé d'elle. Elle a de la chance de t'avoir comme copain... "

Je savais pas trop ce qui allait ce passer par la suite. A vrai dire c'est pas que sa vie m'intéresse pas mais j'ai pas vraiment envie d'en savoir plus non plus sur ce qu'il fait avec Illya. Je suis toujours au lycée et même si j'ai pas de cours de danse je la croise parfois dans les couloirs. Je me sentirai mal à l'aise s'il m'en disait trop. C'est dans ces moments là, quand on pense qu'il sort avec une prof et que moi je ne suis qu'une élève qu'on se rappelle qu'il est plus âgé. Mais bon je me sens largement plus adulte que tout les élèves de ce satané lycée. J'ai déjà vécu des trucs bien plus durs qu'eux, je suis déjà fiancée et j'ai une fille. A seulement 19 ans je trouve ça plutôt pas mal.

J'adore voir Lucas. Il est adorable et toujours souriant, enfin avec moi en tout cas. Et il était encore plus mignon avec ma fille dans les bras, j'aurais pu craquer si mon coeur n'était pas déjà totalement dévoué à mon cher et tendre Steven qui lui aussi est super craquant quand il est avec la belle petite Leïa. Mais ne nous égarons pas. On était tous les deux dans sa voiture en route pour le centre commercial. Le parking ne tarda pas à montrer le bout de son nez et malgré le fait qu'il était assez tôt dans la matinée il était déjà noir de monde. Comme le fit si bien remarqué Lucas c'était parti pour la galère, à savoir trouver une place. Après environ 5 minutes, ce qui n'est pas si long que ça vu la taille du parking et le nombre de voiture il se gara et dit

Lucas : Arrrh ! C'est qui le plus fort?"

Cette remarque m'amusa et je lui souriait avant de répondre sur le même ton enthousiaste:

Vicky : "C'est toi le meilleur mon petit Lucas; t'as presque mérité un bisou."

Oui je dis presque. Pour le mérité vraiment il aurait fallu qu'il trouve directement la place, et pas après avoir tourné 5 minutes. Mais je dois quand même avouer que pour le coup il avait quand même gérer parce qu'on était tout près de l'entrée. Il sortit de la voiture et pris mes affaires, pendant ce temps je m'occupais de ma fille que je plaçais dans mon porte-bébé. On entrait alors tous les trois dans ce palace des accros du shopping, pas tout à fait moi mais presque. Disons que le fait que je ne sois pas excessivement riche ne me permet pas de faire des folies niveau achat.

Lucas : " Alors les filles, une préférence pour le premier magasin? "

Je n'avais pas vraiment d'idée mais je n'étais pas contre le fait de m'acheter une nouvelle paire de chaussure. On n'a jamais trop de chaussures. Je regardais les vitrines et j'avais envie de tout acheter. Je ne prêtais absolument aucune attention aux gens qui nous regardaient. A vrai dire qu'il le fasse ou pas m'importait peu, et puis ce n'est pas le même genre de regard que lorsque j'étais enceinte. Quand on a 19 ans et qu'on se trimballe dans un rayon fournitures scolaires avec un bide près à exploser je vous raconte pas. Bref je tournais la tête vers Lucas et dit avec des étincelles dans les yeux :

Vicky : "Les chaussures. J'adore ça, et puis j'ai pas de petites bottines."

Premier magasin de la journée, un de mes magasins préférés, les chaussures. J'en ai déjà plus de 30 paires de chaussures mais les bottines sublimes que j'avais repéré en vitrine m'appelaient et m'invitaient à les acheter. En entrant dans la boutique j'avais l'impression d'entrer au paradis. Des chaussures partout, et elles étaient toutes plus belles les unes que les autres. Je remarquai que Lucas avait aussi l'air d'aimer ça, d'ailleurs il avait bien dit avant de rentrer qu'il partageait avec moi cette passion pour les chaussures. C'est sûr que c'est pas Steven que j'aurais traîné ici. Le connaissant il serait allé dans d'autres magasins en attendant. A part ses baskets et ses chaussures de sécurité pour le travail je crois que je ne l'ai vu qu'une seule fois avec des trucs chics aux pieds.

J'étais en train d'essayer ces fameuses bottines à talons compensés avec l'aide d'une vendeuse parce qu'avec la petite contre moi je ne pouvais pas trop me pencher au risque de l'écraser. quand il vint s'installer à côté de moi. J'étais trop concentrée sur mon essayage pour voir exactement ce qu'il faisait avec Leïa mais j'avais confiance en lui et je savais pertinemment que ce n'était pas quelque chose de mal. Après les lacets lacés je tournais la tête vers lui et vit qu'il affichait une énorme sourire, la petite serait un de ses doigts de ses minuscules mains. Je m'attendrit devant la scène et dit :

Vicky : "Vous êtes trop mignons. Si j'avais eu mon appareil photo j'aurais pris une photo."

Puis je caressa doucement la joue de ma fille du bout du doigt et me leva doucement. Il dut se résoudre à se détacher de ma fille. C'est incroyable mais cette petite est un vraiment aimant à mec. D'ailleurs elle avait déjà commencé à attirer les regards dans la boutique. Et certains hommes que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam avait l'air complétement sous le charme. Je fis quelques pas avec ces trésors aux pieds et manqua de me tordre la cheville. Heureusement que j'avais un chevalier servant à mes côtés pour me rattraper. Après quelques pas le temps de m'y habituer un peu j'avais l'impression pour le coup d'avoir trouver chaussure à mon pied. Je n'avais même pas envie de les enlever pour les payer à la caisse mais il fallait m'y résoudre et je le fis à contre coeur. Pendant que je les enlevais je me tournais vers mon ami et lui demanda :

Vicky : "Et toi Lucas, t'as trouvé ton bonheur ? "

C'est bon j'avais fini, j'avais trouvé mon bonheur. Peut être qu'une robe serait pas mal aussi mais j'avais acheté l'essentiel et s'il m'avait dit qu'il voulait rentrer j'aurais accepté. Enfin je suis une fille donc il est bien évident que je préfère quand et de loin faire les magasins. Je me dirigeais vers la caisse avec la boîte qui contenant les plus belles chaussures du monde en pointure 39. Au moment où la vendeuse annonça le prix j'allais en direction de mon sac, qu'il portait toujours sur son épaule et bien sûr vous vous doutez bien qu'il ne m'a pas laissé payer. Alors que j'allais ouvrir la bouche pour protester il a dit :

Lucas : "Psssht ! Ca fait longtemps que je ne t'aies pas fait de cadeau alors il n'y a aucun "non" qui compte ! "

Je croisais les bras contre moi en signe de désaccord. De toute façon cela ne servait à rien que je fasse une scène dans le magasin, les bottines n'étaient pas si chères que ça après tout. Et puis je pourrais moi aussi lui acheter quelque chose pendant cette journée, y a pas de raison que ce soit toujours moi qui reçoive les cadeaux. En sortant du magasin je dis :

Vicky : "Merci beaucoup mon Lucas, t'as intérêt à trouver un truc aujourd'hui parce que moi aussi je compte te payer un cadeau."

On marchait côte à côte dans la galerie qui était déjà plutôt noire de monde. Je le regardais et je trouvais ça trop gentil qu'il porte mes sacs sans que je ne lui ai rien demander. Il est vraiment parfait Lucas, en fait tout bien réfléchi il méritait largement ce bisou que je ne lui ai pas donné sur le parking. Mais ça allait devoir attendre parce que je ne sortirait pas de ce centre commercial sans qu'il au lui aussi trouvé son bonheur. Je marchais tout en regardant les vitrines. Il y avait plein de robes supers jolis mais je n'ai plus la silhouette jeune fille de 19 ans. Maintenant c'est plus jeune maman qui a presque réussi à perdre ses kilos de grossesse mais qui a quand même une taille de pantalon de plus qu'avant.

Vicky : "Bon aller, maintenant c'est toi qui choisit dans quel magasin on va."

On était dans la galerie, la petite était étonnamment calme mais je n'allais pas m'en plaindre. C'est vrai, elle aurait pu crier ou tout simplement faire ses espèces de bruits qui sont pour elle un langage mais qui est totalement indéchiffrable pour le reste du monde. Je consultais mon portable pour voir l'heure d'une part et aussi pour vérifier que je n'ai pas de messages. Mais tout va bien et il n'est pas encore l'heure pour ma fille de manger. Je regarde Lucas qui est en pleine réflexion. Il n'a peut être besoin de rien et à cause de moi il va être obligé de trouver quand même quelque chose. Tant pis pour lui, il n'avais qu'à pas m'inviter à une virée shopping. Il eu soudain une révélation.

Lucas : " La parfumerie ! ... Il me faut un nouveau parfum, ca va faire trop de temps que j'ai le mien, et j'ai envie de changer un peu "

Alors comme ça monsieur voilà du parfum. Très bonne idée, du changement c'est toujours bien, après je ne dis pas que son parfum actuel sent mauvais loin de là. Il va sûrement même me manquer après. Je suis habituée, d'ailleurs dans la rue ou dans le bus parfois je relève la tête en sentant son parfum croyait que c'est lui mais je suis toujours déçue. Enfin c'est pas si grave que ça, je m'habituerais à son nouveau parfum. On entrait dans la parfumerie où les odeurs se mélangeait. Je savais que j'allais pas rester très longtemps là dedans sans quoi j'aurais vite fait mal au crâne et envie de vomir et puis je pensais aussi à la petite. On ne fit pas de détours et à peine arrivé dans le rayon parfum pour homme il me dit :

Lucas : "Tu vas m'aider a choisir n'est - ce pas? "

Vicky : "Bien sûr. Mais ce serait pas plutôt à ta chère Illya de faire ce genre de choix ? "

Je posais la question parce que pour moi la réponse était clairement oui. Mais il avait vraiment l'air déterminé à ce que ce soit moi. Je connaissais Lucas depuis tellement longtemps que je ne saurais dire quand exactement. Quand j'étais plus jeune et que je parlais de lui à mes parents il pensait que je parlait de mon frère, mais non. Enfin depuis la disparition de ma petite soeur il y a 3 ans de cela j'ai perdu de vue mon vrai frère et Lucas est devenu en quelque sorte mon nouveau frère même s'il est plus âgé. Il a cette maturité qui me rassure et il sait toujours trouvé les mots que j'ai besoin d'entendre quand ça va pas.

Je commençais à sentir deux trois parfums mais ils étaient trop bruts, Lucas a besoin de quelque chose de plus profond, de délicat aussi. J'avais une idée très claire de ce que je cherchais pour lui, mais ce n'est pas si facile que cela de trouver pour autant. C'est comme quand on a une image en tête et qu'on n'arrive pas à la dessiner. Néanmoins une certaine marque semblait correspondre plus que les autres, je fis sentir les petits bouts de papiers qui servaient de test à Lucas pour lui demander son avis.

Vicky : "Je trouve ça un peu fruité mais je trouve que ça t'irait bien."

Je voulais être sûr et certaine qu'il ne me confiait pas cette tâche uniquement pour me faire plaisir ou pour m'occuper. Choisir le parfum pour quelqu'un est quelque chose de délicat et de très important. Déjà choisir pour soi même c'est un moment important mais quand c'est à une autre personne ça l'est encore plus. C'est la marque d'une très grande confiance en l'autre. Et je pris cela comme un cadeau venant de lui. Un cadeau gratuit certes mais qui pour moi vaut toutes les paires de chaussures du monde.

Lucas : " Hmm si, ce serait surement plus sa place pour le choix de mon nouveau parfum. Mais moi, j'en décide autrement, je veux que ce soit toi. "

Et après qu'il m'ait rassuré en prononçant ces paroles, qui signifiaient que même si ce serait plutôt à sa copine de faire ce choix, il voulait que ce soit moi qui le fasse. Je commençais alors mon travail. La sélection fut assez rapide et je lui fis sentir mes premiers choix de parfum. Et plus particulièrement celui qui me paraissait le plus lui correspondre. A vrai dire c'était tout lui, le côté fruité en plus. En effet il est assez difficile de qualifier une personne de fruitée. Sa première réaction fut encore meilleure que ce à quoi je m'attendais car il me dit directement, après que j'eus précisé que c'était peut être un peu trop fruité :

Lucas : " J'aime beaucoup ! .. Son coté fruité ne dérange pas, au contraire je trouve que c'est ca qui donne l'accroche ! Va pour celui la alors? "

Je souris, j'étais heureuse que cela lui plaise. Moi aussi ça me plaisait et il fallait avant tout que ça lui plaise à lui. C'est pas moi qui porterait cette odeur tous les jours. Et puis de toute façon à mon grand regret on ne se voyait pas tous les jours donc je n'aurais pas aussi souvent l'occasion de le sentir qu'Illya. Je dois avouer que même si j'ai Steven et Leïa, que maintenant on forme une famille et tout, je suis quand même un peu jalouse. Parce que moi aussi je voudrais pouvoir être avec Lucas comme elle. La preuve, j'étais en train de passer un super bon moment. Je prix le parfum et me dirigea vers la caisse de manière déterminée. Même si ça ne faisait pas longtemps qu'on était dans la parfumerie le mélange d'odeur commençait à me donner mal à la tête. Je payais et on sortait sans trop trainer pour à nouveau se joindre à la foule.

Vicky : " Moi je dis que tu vas sentir super bon. Même si t'as jamais puer. "

Oui j'aime bien le taquiner mais comme dit le proverbe Qui aime bien châtie bien. Puis mon ventre gargouilla. J'avoue que je n'avais pas vraiment mangé ce midi. Je soupirais et regardai en direction de Lucas pour vérifier qu'il n'avait rien remarqué. C'est pas encore l'heure du goûter et j'essayai de donner un rythme de vie à ma fille qui a maintenant l'habitude d'avoir son biberon en même temps que je prends ma petite collation.

J'avais faim, quoi de plus naturel. Le problème c'est que c''était pas l'heure de manger. Je passais pour une grosse morfale encore une fois. Je sais pas si c'est normal mais j'ai l'impression de passer mon temps à manger et quand je mange je culpabilise. Je fais hyper gaffe à mon poids et je dois avouer, mais pendant ma grossesse j'ai aussi pris conscience de l'importance de bien se nourrir. C'est comme ça que je me suis rendue compte que j'étais parfois, par période, à la limite de l'anorexie. Ezra m'avait déjà fait la remarque mais j'avais pas capté, pour moi c'était normal. Du coup on peut dire que ma fille m'a en quelque sorte sauvé la vie. Parce qu'à priori mon estomac avait été plus bruyant que je ne l'aurais voulu, Lucas, qui est toujours aux petits soins me demanda :

Lucas : "Tu as faim ma belle?"

Je pouvais pas lui mentir. Et puis de toute façon j'aurais dit quoi ? Je soupirais puis hocha doucement la tête en signe d'approbation.

Violet : " Et oui mon cher, je ne suis qu'une pauvre humaine. Je mangerai bien une pâtisserie. "

Le truc c'est qu'i n'y avait pas de pâtisserie dans le coin. Tant pis, j'allais devoir attendre. Après tout c'est pas si grave que ça, c'est pas si j'avais un rendez-vous après. Et puis plus je passais de temps avec lui mieux c'était. On se voyait pas tellement, du moins pas assez à mon goût et chaque instant partagé avec lui n'est que pur bonheur. Il dit par la suite ceci :

Lucas : " Dis moi, tu n'as rien de prévu aprés?... Parce que je ne m'occupe pas de savoir si tu dois partir a une certaine heure. J'ai tendance a etre un egoiste quand je suis avec toi. Je ne veux plus te lacher "

Je ne sais pas vraiment pourquoi mais cette phrase trouva un écho en moi. Comme s'il venait de dire ce que je pensais sans oser vraiment le penser. Je voulais passer un maximum de temps avec lui. Et à chaque fois je redoutais le moment où on devait se séparer. A vrai dire je voulais pas le lâcher non plus. Je ne sais pas trop pourquoi mais je sais que j'en avais envie alors je me rapprochai de lui et glissai ma main dans la sienne pour lui montrer que j'étais là. C'est peut être carrément bête mais sur le coup j'en avais envie. Et puis s'il ne voulait pas tant pis, il n'aurait qu'à retiré sa main. Je lui fit un clin d'œil et répondis :

Vicky : " Après j'ai rien de prévu. Je suis donc toute à toi. Comme ça tu sera pas obligé de me lâcher."

Je voulais vraiment un bon gros pain au chocolat. Le genre de truc qu'on mange sans faim, avec les mains et généralement on finit avec du chocolat partout autour de la bouche. Oui quand je mange ce genre de chose je retombe en enfance et ça peut être très marrant à voir. Je dis donc à voix haute que j'avais faim et à propos de la pâtisserie il répondit :

Lucas : " Et, on trouve ca où ? "

Je haussais les épaules, je n'en avais absolument aucune idée. Mais au pire il y avait une boulangerie pâtisserie absolument géniale dans le centre de Lima, à quelques minutes de chez moi. On pourrait s'arrêter au retour pour un super goûter bien mérité. Tous les trois comme une petite famille modèle. Cette pensée me faisait à la fois peur et envie. J'avais toujours rêvé de ça. Depuis que la mienne avait volé en éclat à la suite de ce stupide accident de voiture. Avec l'arrivée de ma fille je croyais que tout irait pour le mieux que j'avais enfin trouvé ma famille. Celle qui m'apporterait tout l'amour dont j'ai besoin mais la vie est une grosse p*te et elle manque jamais une occasion de te le rappeler. Donc Steven avait disparu après l'accouchement puis était revenu comme une fleur avant de redisparaitre. Dans le genre famille stable et bien posée on a vu mieux. Lucas lui était le père parfait pour ma fille. Je rêvais le soir qu'un jour on formerait une vraie famille avec d'autres enfants dans une grande maison et tout le monde serait heureux. Mais ce n'est un rêve.

Alors je me contente de son amitié qui m'est toute aussi importante. Mais je ne serais absolument pas contre avoir plus. Mais c'est pas possible, il y a Illya et je peux pas lui faire ça... Je me déteste de savoir que j'aime mon meilleur ami, mon frère de cœur et mon confident. Ça devrait pas être possible. On avait ralenti le pas et je me doutais qu'il était tout comme moi perdu dans ses pensées. Il rompit le silence qui c'était installé, pas un silence lourd et désagréable.

Lucas : "Dis moi, tu n'as rien de prévu aprés?... Parce que je ne m'occupe pas de savoir si tu dois partir a une certaine heure. J'ai tendance a etre un egoiste quand je suis avec toi. Je ne veux plus te lacher"

Cette phrase me fit plaisir et je glissais ma main dans la sienne. Je répondis avec un clin d'oeil.

Vicky : "Après j'ai rien de prévu. Je suis donc toute à toi. Comme ça tu sera pas obligé de me lâcher. "

Il me regarda et je perçu dans ses yeux une petite étincelle. Je savais que ça lui faisait plaisir, on ne passe jamais assez de temps ensemble tous les deux. Il entrelaça ses doigts avec les miens et je serais légèrement sa main pendant à peine une seconde histoire de lui montrer que j'étais là. Il me répondit tout en faisant un clin d'oeil lui aussi avec un petit sourire amusé totalement craquant :

Lucas : "Fais attention, car je ne suis pas pret a me lasser de toi, donc je peux rester accrocher a toi pendant de looongues heures ! "

Je souris et m'arrêtais avant de me mettre sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur sa joue. Puis je lui murmura à l'oreille.

Vicky : "Si tu savais à quel point je t'aime réellement..."

Vu qu'il y avait pas de snack pour m'acheter à manger je prendrais sur moi, tant pis. Et puis c'est pas comme si j'avais jamais eu aussi faim. Une fois je me suis privée de nourriture pendant 48h et je peux vous dire que c'était carrément pire que ce petit creux. J'avais envie de profiter de cette journée avec lui et pas de perdre du temps à manger.

J'avais mis ma main dans la sienne et il ne l'avait pas repoussé. Je souriait, au fond de moi je savais que cette journée serait la notre, rien qu'à nous et rien ni personne ne pourrait nous la gâcher. J'ai eu alors envie de lui faire un bisou. Parce qu'il l'avait plus que mérité et surtout parce que j'en avais plus qu'envie. S'il n'y avait que nous deux je pense que je l'aurait embrasser comme jamais je n'avais embrassé mais voilà on est pas juste nous deux. Il y a Illya, il y a aussi Steven qui est plutôt présent par son abscence. Je pense qu'avec Lucas j'arriverais à tourner la page, je dis pas que ce sera facile mais je pense sincèrement qu'il est le seul qui pourrais faire ça.

Vicky : "Si tu savais à quel point je t'aime réellement..."

Phrase qui disait tout en ne disant pas vraiment ce que je ressentais pour lui. Sachant que moi même je ne le sais pas vraiment. C'est possible d'être amoureuse de deux personnes en même temps ? Parce que si c'est le cas c'est surement de l'amour. Enfin je m'en fiche un peu parce que de son côté il aime Illya, je le sais.

Lucas : " Je pense que tu n'imagines pas non plus a quel point je peux t'aimer ma belle... "

Je sentis son pouce sur ma peau et je souriais toujours. Moins gênée après ce qu'il venait de dire. Je le voulais lui, tout entier là maintenant. Je voulais l'embrasser. Il se pencha et vit ses lèvres s'approcher de mon visage. Mon coeur s'emballa et j'étais incapable de bouger. Mais pourquoi je réagis comme ça moi ? C'est que mon meilleur ami. Non c'est plus que ça.
J'en avais marre de penser. Je le laissais déposer à son tour un bisou sur ma joue. Il décolla tout doucement ses lèvres. Je tournais alors un peu la tête et déposais mes lèvres contre les siennes tout doucement, comme une plume. Ce contact de ses lèvres je voulais l'enregistrer dans ma mémoire. Enfin après quelques secondes qui me parurent à la fin rien et une éternité je fermais les yeux et reculais mon visage. Je ne voulais pas rouvrir les yeux, je tournai la tête et regardai au loin avant de les rouvrir. Je voulais pas voir la tête qu'il faisait. Je voulais garder ce moment pour moi et je voulais pas qu'il soit gâché par une expression négative sur son visage. Je sentis une petite larme glisser le long de ma joue.

Je pleurais pas, enfin techniquement si mais c'était pas de tristesse. Quoi que un peu quand même au fond mais si cette petite larme avait coulée c'est avant tout parce que j'étais heureuse. Ce baiser était tout simplement l'un des plus merveilleux du monde. Malheureusement il y avait de grandes chances pour qu'il soit le dernier avec Lucas. Même si ce dernier l'avait dit que je n'imaginais pas à quel point il m'aimait. SA copine c'était bien Illya et pas moi et ce que je venais de faire dépassais déjà les limites de l'amitié.

Il essaya ma larme tout doucement et alors qu'il était en face de moi il demanda :

Lucas : "Pourquoi tu pleures ma Belle?..."

Vicky : "Je pleure parce que c'était trop beau mais que je sais que c'était le dernier entre nous. Voilà. "

Pas de secrets entre nous, ça avait toujours été la règle, et ça l'était encore. Mais d'un autre côté je pouvais pas lui dire que j'avais rêvé d'un vrai baiser. Je savais pas trop comment agir. On était en train de s'aventurer sur un tout nouveau terrain et celui-ci était un peu trop glissant pour moi. Je savais pas trop quoi faire. On était là tous les deux face à face, ma main dans la sienne. Je relevais les yeux et me mordais la lèvre inférieure. Je pense qu'on pouvait facilement lire dans mes yeux que j'étais pommée. J'avais envie qu'il m'embrasse à son tour. Qu'il me prouve qu'il tenait à moi autant que moi je tenait à lui mais en même temps je voulais pas de faux espoirs.