Une journée pratiquement composée de cours, voilà ce qu’avait vécu Julian aujourd’hui et il fallait bien dire qu’il n’aimait pas vraiment cela. Autant il adorait le basket, autant les cours ce n’était vraiment pas son rayon. Il se faisait donc aider par des gens de sa classe qui voulaient bien lui donner un coup de main mais cela lui permettait simplement de rester au niveau. Il savait que c’était important ce qu’il faisait en dehors du basket car s’il voulait se reconvertir ce serait ce que les gens regarderaient mais il se voyait mal faire un métier qui n’était pas lié au basket mais pour cela il devait remonter ses notes. Enfin, pour l’instant ce n’était pas ce qui occupait son esprit. Combien de fois il rêvait en cours, laissant son regard filer au loin … Dans ces moments là, il pensait à Elle. La seule qui puisse le compléter entièrement et qui ne voulait pas de lui. C’était de sa faute de toute manière et Julian le savait mais il ne pouvait pas croire que c’était finis, on ne met pas un terme à seize ans d’amitié et deux ans de relation aussi facilement qu’elle voudrait le lui faire penser. Ils ne s’étaient pas vu depuis deux ans, Julian n’était plus vraiment le bienvenu chez lui depuis cette histoire, il vivait dans son appartement qu’il avait finis par acheter en appelant de temps en temps chez lui. Il avait déçu ses parents et ceux de Gabrielle et ils lui en voulaient toujours, comme s’ils voulaient tous accentuer ses remords. Cette situation était vraiment bizarre, lui qui était tellement proche de sa famille, il aurait eu besoin d’un peu de soutient mais ça, il l’a bien gardé pour lui. Heureusement, sa sœur, Jessica avait été là pour lui et c’est elle qui l’avait aidé à avancer un peu plus chaque jour. Julian lui devait énormément et il en était conscient, sans elle il ne serait certainement plus en ville. Et pourtant, quelque chose l’y retenait, quelque chose qui lui disait que s’il ne pouvait pas partir c’était qu’il lui restait quelque chose ici et que cette histoire n’était pas terminée. La revoir ? Il avait peur de cette rencontre, il avait peur de la croiser, il avait peur du regard que la jeune fille porterait de nouveau sur lui car il se souvenait de ce regard qu’elle lui avait lancé lorsqu’elle avait mis fin à leur relation. Julian ne se souvenait presque plus de cette soirée tellement il avait bu ce soir-là. Il avait pensé comme toute personne normale que sa vie était terminée et que peu importe ce qu’il ferait il ne pourrait jamais avoir aussi mal que maintenant. Enfin bref, une fois sortis de ses cours en milieu d’après midi, Julian retourna à son appartement pour déposer ses affaires et prendre celles de basket. Il devait retrouver ses potes pour un match au complexe sportif de Lima. Il arriva pile à l’heure et fila se changer. Les gars l’attendaient pour commencer et ils jouèrent bien deux heures, amicalement bien entendu mais pour eux c’était comme un entraînement. D’ailleurs, ils y allaient doucement car le vrai entraînement était demain et ils ne voulaient pas être crevés. Les gars finirent par partir un à un et Julian resta encore une dizaine de minutes à faire des paniers comme il adorait le faire depuis tout petit. Finalement, il sortit du gymnase et alla rendre le ballon qu’ils avaient emprunté avant de se retourner pour aller au vestiaire. Utilisant la serviette qu’il avait mis autour de ses épaules, il s’essuya le visage pensant que personne n’était devant lui mais il entra dans quelqu’un et alors qu’il enlevait la serviette il dit : « Je suis désolé, je vous ai fait mal ? » Mais il se figea. Non, ce n’était pas possible, ce n’était pas elle ! Quelle poisse, mais quelle poisse … Quand elle releva son visage, il ne put s’empêcher de se dire qu’elle était toujours aussi belle, peut-être plus même. Julian tournait et retournait des phrases dans sa tête mais le seul mot qui sortit de sa bouche fut : « Salut … »

Que pouvait-il dire ? Que pouvait-il faire ? Voilà la question que se posait Julian en boucle dans son esprit. Une bombe venait d’exploser à l’intérieur de son esprit et il ne savait pas comment calmer l’agitation qui venait d’y prendre place. Deux ans, deux longues années à n’avoir pensé qu’à elle, à n’oublier aucun souvenir, à n’oublier aucun de ses traits grâce à des photos, à garder son souvenir en lui à jamais. Qu’était-elle devenue ? Elle avait certainement continué ses études au lycée et s’il en jugeait par sa tenue, elle avait finis par devenir cheerleader. Cela lui rappela de bons souvenirs. Alors que Julian voulait jouer avec elle au basket, il se souvenait qu’elle lui demandait toujours si elle pouvait danser pour l’encourager à la place alors il faisait des paniers tout seul et elle était toujours là pour le féliciter. Cette tradition s’était perpétuée au fil des années et au lycée, c’était toujours elle qui lui sautait dans les bras alors que l’équipe venait de gagner comme quand ils étaient enfants … La vie nous met vraiment face à des situations très spéciales, des situations que l’on n’oublie jamais. Comment cette rencontre allait-elle tourner ? Julian se disait que ni l’un ni l’autre ne pouvait s’en douter, il se passerait ce qu’il devrait se passer point barre. La revoir, c’était un rêve qui se réalisait. Il en avait rêvé des dizaines de fois, se l’imaginant toujours d’une manière différente. Il s’était toujours demandé comment ils avaient fait pour ne pas se croiser en deux ans car même si Lima était un ville de taille conséquente, ce n’était pas non plus New-York … Mais maintenant qu’il l’avait devant les yeux, il se disait que ce n’était peut-être pas plus mal qu’ils ne se soient pas vus. Au moins, il ont chacun eu le temps de réfléchir à ce qu’il s’était passé. Ce que Julian avait toujours voulu savoir, c’était si Gabrielle l’avait remplacé. Le fait qu’elle ne veuille pas de lui pouvait être acceptable mais le fait qu’elle l’ait remplacé était dans l’esprit du jeune homme bien pire que tout le reste. Bien entendu, il n’allait pas lui poser la question, du moins pas directement. Il se souvenait de la dernière chose qu’elle lui avait dit, cette phrase hantait encore chacun de ses cauchemars … « Je ne veux plus jamais te revoir. » Cette petite phrase meurtrière, ces quelques mots qu’elle avait accompagné d’un regard assassin. Et ils ne s’étaient pas revus comme elle l’avait voulu. Julian aurait voulu la revoir bien entendu, elle était avant tout sa meilleure amie mais il était le vaincu, celui qui n’avait pas le droit de choisir. En plus de perdre Gabrielle, il avait perdu la confiance de ses parents ce qui lui pesait sur la conscience tous les jours. A sa première questions, elle avait répondu : « C'est pas grave, non ça va je n'ai rien. » Et puis elle avait levé les yeux et la surprise pouvait se lire sur son visage comme elle pouvait se lire sur celui de Julian. Jamais ils n’y auraient cru et pourtant, ils étaient bien là. Elle ajouta un simple : « Salut. » Le jeune homme ne savait pas quoi dire mais il fallait qu’il trouve quelque chose à dire, il le devait. Finalement, il opta pour cela : « Je suis désolé que tu aies à me revoir … Tu vas bien ? » Demanda-t-il avec un petit sourire. Oui, c’était le plus important pour l’instant, savoir comment elle allait. Le reste lui importait peu, il voulait juste entendre le son de sa voix encore une fois, comme avant. Peu importe que ce soit pour l’envoyer bouler, juste une fois.

Julian connaissait Gabrielle par cœur et pourtant, elle ne lui avait jamais parue aussi inconnue qu’elle lui paraissait aujourd’hui. Bien entendu, il reconnaissait chaque trait de son visage, chaque petite expression était la même et pourtant, il lui semblait qu’il ne la connaissait pas. Elle devait avoir mûri, avoir grandis et être une jeune femme accomplie comme il avait toujours su qu’elle le deviendrait. Julian avait toujours cru en elle, du début à la fin, il avait toujours été son plus grand fan comme elle avait été le sien … Ah ce que le bon vieux temps était bon … Qu’est-ce qu’il regrettait cette époque et qu’est-ce qu’il la regrettait tout simplement. Toute sa vie n’avait toujours tournée qu’autour d’elle, il n’y avait qu’elle et elle seule alors le jour où elle est sortie de sa vie sans promesse de retour, c’était comme si on lui enlevait sa raison de vivre, comme si on lui enlevait la seule chose pour laquelle il vivait, la seule chose qui le rendait heureux. Et pourtant, il avait surmonté tout cela et il était devant elle aujourd’hui. L’envie de la prendre dans ses bras le titillait énormément mais il savait qu’il ne pouvait pas se le permettre, qu’il avait fait la faute et qu’il n’avait droit à aucune excuse. Etait-il pardonné maintenant ? Non, Julian n’y croyait pas, ses parents ne l’avaient pas pardonné non plus alors à quoi bon espéré son pardon ? Au fil des mois, le jeune homme s’était dis que de toute manière, il allait finir son université et ensuite partir jouer dans une équipe loin de Lima, loin de ses souvenirs, loin d’elle et loin de sa famille. C’était le seul moyen pour qu’il puisse de nouveau avoir une vie normale et non pas une vie bercée de regrets. Oui, il l’aimait, à la folie et la distance et le temps n’étaient pas prêts de le lui faire oublier. Julian avouait qu’il avait cherché à se trouver quelqu’un d’autre mais à chaque fois que les choses devenaient sérieuses, il avait l’impression qu’elle était derrière lui et qu’il la trompait encore une fois. Ses potes se fichaient de lui quand il restait dans sa chambre avant les matchs ne voyant pas l’intérêt d’aller dans un club pour passer la nuit alors que la seule chose qu’il voulait été hors de portée. La vie est injuste, personne ne peut avoir ce qu’il veut et il faut malheureusement s’y faire … Julian ne pouvait pas s’empêcher de la dévorer des yeux rien que pour graver chaque détail dans son esprit et de pouvoir garder cette image avec lui encore un moment. Finalement, elle répondit à la question comme si elle se réveillait d’un rêve ou d’une transe, il ne savait le dire : « Euh... Ouais ça va... et toi ? » La réponse typique. Oui, elle allait bien enfin en apparence mais comment allait-elle réellement ? Julian n’était pas prêt de le savoir, il avait perdu la confiance de Gabrielle pour un long moment maintenant … Finalement, il lui répondit : « Je vais bien aussi, toujours dans le basket comme tu peux le voir. » Dit-il en faisant référence à la tenue qu’il était en train de porter. Une pure tenue de basket. Mais ils savaient très bien tous les deux que ce n’était pas ce qui importait, tout le monde se fichait bien de savoir que Julian continuait le basket, chose que la jeune blonde pouvait deviner toute seule, ou que Gabrielle aille bien. Une seule question trottait dans le cerveau de Julian. Y avait-il quelqu’un d’autre ? Pourtant, il ne pouvait pas la poser alors en baissant la tête, il ne put s’empêcher de dire : « Tu m’as manqué tu sais, beaucoup manqué. » Pour lui montrer à quel point il disait vrai, il en profita pour plonger à nouveau son regard dans celui de celle qui faisait battre son cœur depuis sa naissance.

Le basket … Qu’est-ce qu’il aurait fait sans lui ? C’était certainement la seule chose qui l’avait fait tenir en réalité. Sa vie avait toujours tourné entre Gabrielle et le basket, c’était ses deux raisons de vivre et l’une n’allait jamais sans l’autre. Mais quand la jeune blonde était partie, il n’avait plus eu que le basket et il s’y était mis à fond, trop à fond dans le sport et une blessure était apparue. Heureusement pour lui, elle ne lui avait pas été fatale mais ce fut un vrai supplice de ne plus pouvoir toucher un ballon et de ne plus avoir Gabrielle pour le lui faire oublier. Julian avait appris de tout cela, il avait certainement beaucoup gagné en maturité ce qui lui avait toujours fait défaut pour la demoiselle. Mais qu’importe, il n’y avait jamais fait attention avant ce jour où elle était tellement en colère qu’elle avait lâché tout ce qu’elle pensait, tout ce qu’elle avait sur le cœur. Ca avait fait mal, très très mal même mais il avait surmonté cela une fois de plus. Sa sœur avait été là, heureusement parce que sinon il ne savait pas ce qu’il aurait fait. Gabrielle ne s’imaginait pas un instant les répercutions que cela avait eu sur la vie du jeune homme toute cette histoire. Sa famille voulait à peine le voir juste parce qu’il avait fait une connerie et qu’il avait besoin de soutient mais non, ils avaient tous préféré prendre le camp de Gabrielle et maintenant il se retrouvait tout seul. Heureusement, les amis étaient là. En fait, la famille ne sert plus à rien une fois que l’on grandit. Si c’est pour vous tourner le dos à chaque petite erreur, cela ne sert à rien de continuer. Par contre, les amis eux sont toujours là, dans les meilleurs moments comme dans les pires. Du moins, les plus fidèles, il y en a toujours qui ne le sont pas vraiment. Alors qu’il était dans ses pensées, elle lui dit : « Je suis heureuse qui tu continues le basket. » Surpris était le mot qui convenait quand elle lui sortit cette petite phrase. Alors elle se souciait tout de même un peu de lui ? C’était bon à savoir, même très très bon à savoir. Oui, il avait toujours aimé le basket et c’était la mieux placé pour la savoir. Quand elle était partie, c’était devenu son seul objectif et il faisait vraiment tout pour réussir et utiliser sa bourse au mieux. Ses études étaient la seule chose que ses parents acceptaient de lui payer et de temps en temps ils venaient à un match et ils discutaient un peu mais rien de vraiment familial, ils auraient pu être des inconnus cela aurait été la même chose. Le pire dans tout cela était certainement le fait que s’il revenait avec Gabrielle ou s’ils se réconciliaient, ses parents lui reparleraient comme avant, comme si ces deux ans n’avaient jamais existés. Julian finit par lui dire : « Toi et le basket, vous étiez mes deux raisons de vivre. J’ai perdu la première alors je me suis accroché à la deuxième comme j’ai pu. » Et le pire c’était que c’était exactement ce qu’il avait fait. Quand il était sur un terrain de basket, son esprit se vidait et il ne pensait à rien d’autre qu’au jeu et à l’envie de gagner. C’était tout ce qui occupait son esprit et c’était agréable de penser à rien de temps en temps. Il lui avait dis qu’elle lui avait manqué, une autre pure vérité mais il ne savait pas comment elle allait réagir, il n’en avait aucune idée. Quand il entendit cette petite phrase : « Toi aussi tu m'as manqué. », son cœur manqua un battement. Il n’arrivait tout simplement pas à y croire, c’était impossible. Comment cela se pouvait-il qu’il lui ait manqué à elle ? Pour lui, le concept était inconcevable mais elle venait de lui faire prendre une décision, une décision qu’il n’aurait jamais cru prendre. Aujourd’hui, il ne la laisserait pas partir sans avoir la certitude qu’il allait la revoir. Il le fallait, pour lui, pour elle, pour qu’il se retrouve et qu’il la retrouve celle qu’il aimait tant. Finalement, il dit alors que son cœur battait toujours aussi vite : « Tu m’en veux toujours ? … Je veux dire, tu crois que l’on pourra redevenir comme avant un jour parce que c’est avant tout ma meilleure amie qui me manque, le reste était le rêve mais je n’en demande pas autant. » Oui, Julian savait qu’il ne fallait pas trop en vouloir, cela pourrait lui être fatal. Il la regardait dans les yeux, ces yeux si beaux dans lequel il aimait analyser chacun de ses sentiments et s’y perdre pendant des heures.

L’avoir devant lui, Julian savait que c’était déjà une énorme chance et il ne voulait pas non plus trop en demander mais il n’avait pu s’empêcher de le faire. Il avait besoin de savoir s’il pourrait un jour se faire pardonner parce qu’il l’aimait tellement qu’il se demandait comment il ferait pour vivre sans elle si elle ne lui pardonnait pas. Pour le coup, il quitterait la ville car rien ne le retiendrait plus ici. Ce qui l’avait retenu à Lima c’était la promesse d’un lendemain meilleur, que le jour d’après serait celui où elle lui pardonnerait, celui où ils redeviendraient les meilleurs amis du monde et pourquoi pas un peu plus ? Mais tout cela mettrait du temps à se construire et Julian le savait, il n’était pas naïf et il savait qu’il avait trahis Gabrielle au mauvais moment et que pour se faire totalement pardonner ce serait super dur mais les défis et Julian cela faisait un. C’était un beau défi en plus. Récupérer la personne la plus importante dans sa vie. Il ne pouvait pas détacher ses yeux de son visage. Comment avaient-ils pu mettre entre parenthèse leur amitié si vieille pendant deux ans sans se voir alors qu’ils ne pouvaient pas se passer l’un de l’autre plus d’une journée ? Julian s’était toujours posé cette question et n’avait jamais trouvé une réponse. Il ne savait pas ce qu’il s’était passé de son côté mais lui avait ressentis ce manque tellement de fois, le besoin de se confier à la seule personne qui pouvait le comprendre mais il ne pouvait pas alors il gardait tout à l’intérieur et ressortais des photos … C’était son trésor à lui, personne ne pouvait y toucher et il les cachait bien précieusement juste pour se rappeler le bon vieux temps, le temps où un magnifique sourire était inscrit sans cesse sur son visage et sur celui de la jeune fille en face de lui. Jamais il n’oserait lui demandait si elle voyait quelqu’un mais il en mourrait pourtant d’envie. Elle finit par lui répondre : « Je ne sais pas si tout pourra redevenir comme avant, seul l'avenir peut nous le dire. Mais je sais en tout cas que au fond de moi je t'en veux toujours un peut même si moi aussi mon meilleur ami me manque énormément. » Lui en voudrait-elle pour toujours ? C’était ce que Julian craignait énormément mais il espérait que ce ne serait pas le cas. Combien de fois s’en était-il voulu lui ? L’alcool était devenu son ami et puis il s’était jeté corps et âmes dans le sport pour oublier le reste parce qu’il en avait besoin. Bien entendu, ses amis l’avaient aidé à surmonter cela mais ils savaient tous qu’il ne guérirait jamais vraiment tant qu’elle ne serait pas dans sa vie au moins en tant qu’amis. Ils avaient supporté ses sautes d’humeur sans broncher et pour cela, le jeune homme leur devait beaucoup à tous mais par dessus tout, il remerciait toujours sa sœur qui l’avait sortit de la catastrophe. Maintenant, avant de la croiser, il s’était dis qu’il ne la reverrait jamais car deux ans c’est long, deux ans durant lesquels tellement de choses avaient pu changer dans la vie de la blondinette. La connaissait-il toujours ou serait-elle une étrangère à ses yeux ? Avait-il vraiment fait beaucoup de dégâts ? Des milliers de questions qui ne trouveraient certainement jamais de réponses. Il fallait que Julian dise quelque chose, c’était obligé. Il finit par ouvrir la bouche et par dire : « Si ça peut te consoler, je m’en veux aussi à chaque minute de chaque heure de chaque journée mais je dois faire avec malheureusement. Si je te proposais d’aller boire un café pour discuter tu dirais quoi ? » Julian savait qu’il venait de faire un pas de géant et qu’il risquait de se prendre le plus gros vent de sa vie mais il voulait savoir ce qu’elle était devenue, il avait besoin de retrouver un semblant de la complicité qu’ils avaient avant car si tout devait s’en aller du jour au lendemain, il ne voulait plus avoir de regrets. Il ajouta : « Tu n’es pas obligée de dire oui, je suis sûr que tu as bien mieux à faire. » Ca c’était pour rattraper le coup mais au fond il espérait qu’elle n’avait rien à faire.