Dans ma tête, le réveil résonne comme un gong tibétain et déjà Katty Perry enchaîne les vocalises sur Fireforks dans les enceintes de ma chaine hi-fi. C'est le début d'une nouvelle journée et il va falloir assurer pour être au top une fois de plus. Vite levée, vite préparé, je file dans la cuisine pour ingurgiter en quatrième vitesse mon porridge, car comme d'habitude, je suis encore en retard. Juste le temps d'attraper deux pancake sur le bar et je file dans le garage pour me mettre au volant de ma voiture. Mes parents sont déjà partis, ils m'ont seulement laissé un mot et l'argent pour le repas du midi. Avant de démarrer, je me calme et prie intérieurement pour ne pas avoir à changer d'affaire aujourd'hui. De nouveau lancé sur mon objectif, c'est-à-dire la survie, je fouille dans ma boite à gant et lance dans le lecteur le cd best of de Barbra Streinsand.

Direction le lycée avec ma Mini. Le chemin est plutôt cour je dois dire. Je peux aisément le faire à pied, mais j'ai plus de chance d'arriver en un seul morceau en prenant la voiture. On ne sait jamais ce qui peut nous attendre derrière un arbre ou une innocente clôture. Vraiment étrange non ? Arrivé sur le parking réservé aux élèves, je me gare, prend mes affaires et file vite dans l'établissement, non pas par peur de pénétrer dans la classe en retard, mais surtout pour ne pas me faire surprendre par d'éventuels ennemis qui désireraient me repeindre en bleu ou en mauve. Arrivé au casier, je remercie le ciel. Pour une fois, je n'ai pas été touché par l'action du malin. Avec un sourire aux lèvres j'ouvre mon casier quand je vois Nelly au loin. Je lui fais un signe.

Coucou ma chérie ! Dis-moi, sa va bien ce matin ? Tu as bossé ta chanson au fait hier ou pas ?

J'avais dit cela tout en me recoiffant dans la glace de mon casier et en remettant de la laque.

C’est incroyable d’être aussi bien avec une personne, je crois bien n’avoir j’avais rien ressentit de semblables auparavant. Je dois dire que Nelly est mon idole, ma sœur de cœur plus que fabuleuse et ma femme parfaite. Même si elle sait très bien que je suis homo, je dois dire que l’on a une relation très proche, presque fusionnelle, comme si on se connaissait depuis la naissance, ce qui n’est pas totalement faux dans un sens. Rien qu’en un seul regard, on arrive à se comprendre et à lire dans les pensées de l’un de l’autre. Si je n’avais pas finie vielle folle comme dirait d’autre, je serais surement sorti avec elle. On a la même passion brulante pour la musique et on appartient chacun à un glee club. Pas le même malheureusement, mais cela ne nous empêche pas pour autant de s’entrainer ensemble.

"J’en étais sur, la question ne se pose même pas avec toi chérie. Dès fois je te jure, je pose de ces questions… Tu sais quoi, je suis sur qu’avec celle là tu va casser la baraque, et ils seront obligé de te donner un solo! Tiens tu en veux ? J’en ai pris un peu trop en sortant de chez moi et je crois que je n’arriverais pas à en avaler un de plus !"

Je lui tendais la boite Tupperware rouge vif dans laquelle j’avais mis les pancake avant de partir à toute vitesse de ma maison. Je dois dire que l’on partageait beaucoup de truc ensemble et pas seulement la nourriture. On se disait tout, il n’y avait pas la moindre trace de secret entre nous deux. Je savais sur qui elle avait des vues et vice versa. Je crois bien que je serais incapable de dire combien d’heure je suis restais pendu au bout du fil avec elle, juste pour parler, rien que pour parler. Je lui fit un grand sourire, ferma mon casier et la prit par le bras pour marcher avec elle dans les couloirs. Je savais que ce geste avait déstabilisé plus d’une personne, mais pour c’était naturelle, c’était bien la preuve de mon lien proche avec Nelly

"Dis-moi ma belle, tu fais quelque chose après les cours ? Parce que je pensais que l’on pourrait prendre un café pour discuter un peu. Je trouve qu’en ce moment avec les cours et les activités, on ne se voit pas si souvent que sa. Meme à midi on doit se presser pour pouvoir manger… "