Si on m'avait demander pourquoi j'étais là, je crois que je n'aurais pas eu de réponse à donner. En effet, j'étais planté là, devant sa porte, depuis bientot une bonne dizaine de minutes. Tout se bousculait dans ma tête, ce que j'allais lui dire et surtout comment j'allais lui expliquer ces deux semaines sans répondre à ses messages, ni à ses appels. Comment allait elle réagir en me voyant là, devant sa porte ? Sera-t-elle en colère, heureuse, ou quand bien même indifférente ? C'était dur pour moi, c'était comme un grand saut dans l'inconnu. D'habitude, je ne fais pas ce genre de chose. Mais Jessica est vraiment quelqu'un d'exceptionnel, et il faut que je lui dise avant de la perdre totalement. Encore, fallait-il que je trouve le courage de frapper à sa porte. Mais il le fallait, autant pour moi que pour elle, on ne pouvait pas continuer à jouer au chat et à la souris, comme ça sans réellement savoir ce que l'autre pense. Je pris mon souffle, comme pour me donner du courage, et je frappa à sa porte. Je doutais, avais-je fait la bonne chose, le bon choix ? Tout s'accélérait, c'était comme un saut à l'élastique sans vraiment savoir si l'élastique allait tenir et empêcher ma chute en cas d'échec. Mais il était déjà trop tard, j'avais frappé, elle allait arriver d'une minute à l'autre et ouvrir la porte. Et c'est à ce moment là que je devrai me lancer, tout lui dire, vraiment tout, sans rien n'oublier. De toute façon, rien n'est vraiment impossible quand on aime.

J'étais sur mon lit, entrain de rêvasser. Je n'avais pas grand chose à faire aujourd'hui. Je pensais donc. A tout et n'importe quoi. Mes cours, les pompoms.. les garçons. Plus aux garçons qu'à autre chose d'ailleurs. Je repensais à tout ce qui s'était passé ces derniers temps. Je me demandais comment j'avais pu en arriver là. D'abord, je me retrouve dans les toilettes de McKinley à embrasser un jeune homme qui est juste mon ami. Ensuite, je me fais embrasser par un autre garçon, qui lui, est bien plus qu'un ami pour moi, sur le parking de Kennedy. Puis depuis deux semaines, plus rien. Plus de nouvelles d'Ethan, le jeune homme de Kennedy. Et Jules, le garçon des toilettes, et bien lui j'avais des nouvelles, mais pas de discutions sur ce qui s'était passé entre nous. Je me sentais seule d'un coup. Très seule. Je me demandais si je n'étais pas qu'un simple amusement pour les garçons. Peut-être étais-je simplement la pompom sexy qui ne valait rien.. Quelqu'un frappa à ma porte. Ca m'avait réveillé si on pouvait dire. Je me levais et me dirigeais vers la porte. Je restais un court instant bouche bée après avoir ouvert cette porte.
« Tiens, quelle surprise! »
Je n'avais pas l'air très enchanté. Aucun sourire, aucune marque quelconque de, ne serait-ce un minimum d'entouthiasme. Je regardais Ethan et je devais avouer que de le voir juste à ce moment là me contrariais beaucoup. Monsieur m'embrasse puis me laisse sans nouvelles pendants deux semaines. Pourquoi faisait-il ça? La rivalité entre lycées était devenue depuis quelques jours, la seule solution possible à mes yeux. Bien que je m'en doutais déjà, je n'étais pas bien sûre. J'avais qu'une envie: me défouler sur Ethan. Mais je me retenais. Je me contentais de rester froide. La froideur était mieux que la colère dans ce genre de situation, ça faisait plus réfléchir.
« Bon! Et bien c'était un plaisir de te revoir, à dans deux semaines! »
Je ne voulais pas. Et je pensais qu'il s'en doutait un peu. Mais je ne pouvais pas être aussi gentille que d'habtude avec un mec qui venait me voir uniquement quand ça lui enchantait. Uniquement quand il avait le temps. Il était au courant des sentiments que j'éprouvais pour lui. Mais il ne pouvait pas continuer à jouer comme ça encore longtemps. Car bien que je n'étais pas le genre de fille à avoir 50 mecs, je plaisais à certains. Du moins c'est ce que je pensais, jusqu'a maintenant.

Oulah! Elle avait vraiment pas l'air enchanté de me voir ici, devant elle. Elle restait là stoique, comme si ma visite ne lui faisait ni chaud ni froid et à vrai dire, je commençais à comprendre ce que j'avais du lui faire vivre. De l'autre coté, tout est différent, quand les roles sont inversés tu souffres beaucoup plus. Je devrais m'excuser, c'est la première chose à faire. Mais vu sa désinvolture, elle n'avait pas l'air prête à accepter mes excuses. Mais bon, j'étais arrivé à un point de non retour, je ne pouvais pas faire marche arrière.

-Je sais que tu dois trouver ça bizarre que je viennes jusque chez toi! Mais c'était important pour moi! Je voulais te dire que.......J'étais désolé !

Je venais de le dire, ça me paraissait étrange, je me sentais tellement plus léger après lui avoir fait mes excuses. Enfin plus léger, mais rien n'était encore terminé, je n'étais pas seulement venu pour lui faire mes excuses, sinon je lui aurai envoyé un sms. Non, il fallait que j'aille jusqu'au bout. Pas seulement au bout de ce que j'avais à lui dire, mais aussi au bout de moi même. Je devais lui parler en écoutant mon coeur, pas en suivant ma tête.

-Il faut que je te parle Jess', tu voudrais pas me laisser entrer. Et arrête avec cette remarque, oui, je ne t'ai pas donné de nouvelle pendant deux semaines et j'en suis profondément et sincèrement désolé. S'il te plait, ne referme pas ta porte, ne claque pas la porte sur mes espoirs, sur nos espoirs de vie et notre futur!

Là, c'était vraiment mon coeur qui avait parler, et j'espérais que j'avais réussi à l'atteindre. Elle avait l'air de m'en vouloir assez fortement, ce que je trouvais normal, mais il fallait qu'elle me laisse entrer, même une dizaine de minutes seulement, ça me serait suffisant pour lui dire ce que j'ai à lui dire. Ah! Jessica, tu es loin d'être une Cheerleader comme les autres, tu es la mienne, celle pour qui je suis en train de remettre des tas de choses en question.

Non, je ne refermais pas la porte malgré que l'envie me démangeais. Je voulais tout de même s'avoir ce qu'Ethan avait à me dire. Mais il était hors de question que je fasse comme si rien ne s'était passé. Après tout, il m'a embrassé et ensuite, plus rien. J'étais en colère contre lui et je voulais lui montrer que je pouvais très bien m'en sortir sans lui. De toute façon il n'a jamais été là pour moi alors ça ne changait pas grand chose.
« Effectivement, je trouve ça bizarre. »
Pas un mot sur ses excuses. S'excuser de quoi après tout? De m'avoir embrassé ou bien de l'avoir fais puis après plus rien? Ou encore s'excuser de me prendre pour une conne. Ca doit être tout ça à la fois je suppose. Un peu de tout. Je commencais vraiment à ne plus supporter ses changements d'humeurs. Un jour noir, un jour blanc, ça va bien deux minutes quoi. Je le regardais. Aucunes expressions particulièrement ne pouvait se lire sur mon visage. Je me tournais et marchais en direction du salon.
« Fermes la porte derrier toi s'il te plais. »
Je ne savais pas si le laisser entrer était une si bonne idée que ça. "Nos espoirs de vie. Et notre futur!". Notre. Vous ne pouvait même pas imaginer ce que ce pronom me faisait ressentir. Cela voulait dire que lui et moi étions liés. Enfin c'est bien gentil tout ça mais pour combien de temps? J'aimais les histoires compliqués car ça prouvait la force des sentiments. C'est tout de suite beaucoup plus vrai qu'un "Je t'aime plus que tout au monde l'amour de ma vie" au bout de deux jours. Mais il y avait un pas à ne pas franchir. Celui qui menait du "C'est compliqué" à "Ca ne rime à rien". Une fois dans le salon, je me retournais, les bras croisés, et regardais Ethan.
« Je t'écoute! »

J'étais là, planté au milieu du salon, avec Jessica qui me regardait et qui avait vraiment l'air de m'en vouloir. Enfin, d'un côté, je la comprenais, et au fond de moi, je n'étais toujours pas sur de ce que j'allais faire. Mais, je le savais, venir chez elle et lui dire tout ce que j'ai à lui dire était la solution pour ne pas la perdre. Elle n'avait toujours pas fait son sourire habituel de quand elle me voyait, à vrai dire, elle ne laissait rien paraitre, je crois même qu'elle s'efforcer de ne pas me frapper, ou m'insulter. J'étais aller loin avec elle, trop loin, je l'avais poussé dans ses dernieres limites et elle n'appréciais pas, l'amour compliqué ça lui allait mais pas à ce point là à mon avis. De toute façon, une fois que je lui aurais dit ce que j'ai à lui dire, tout sera différent.

-Voila, je t'ai dis que j'étais désolé, mais désolé de quoi, ça rime à rien. En même temps en ce moment, tout ce que je fais ne rime à rien. Alors voila, je suis désolé de m'être conduit comme le dernier des imbéciles avec toi. J'espère que tu pourras me pardonner, et honnetement je l'espère du fond du coeur.

Ouah! Je venais de me remettre en question, de dévoiler ma fragilité pour la première fois, et étrangement ce n'était pas réellement désagréable. En même temps, je venais de parler à coeur ouvert à Jessica, c'était la première fois que ça arrivait, la première fois que je ne me cachais pas derrière ce masque de mec un peu sur de lui. Mais j'étais loin d'avoir fini.

-Jess', c'est normal que tu trouves ça bizarre. A vrai dire, c'est le premier pas que je fais réellement vers toi. Mais il faut un début à tout, et il vaut mieux tard que jamais. Alors voila, je suis venu te dire un truc qui va bouleverser notre relations, en bien ou en mal selon ta réaction, mais il faut que je te le dise, car c'est devenu trop dur à garder.

Je pris une énorme inspiration.

-Jessy.....Je.....Je t'aime. Mais c'est pas de l'amour comme on voit tous les jours, c'est pas l'amour de ces couples qui se disent Je t'aime au bout de deux jours, et qui une semaine après ne sont plus ensemble. Moi, c'est différent, ce que je vis avec toi, cette situation plutot compliquée, et bien ça me rend plus fort, ça me construit. Grace à toi, je deviens vraiment quelqu'un. Alors non, je ne suis pas que le footballeur débile qui court après toutes les filles, moi je ne veux pas des autres. Je suis rentré dans des tas de danses différentes, mais c'est dans la tienne que je me suis senti le mieux. Tu sais pourquoi je sais que c'est toi que j'aime ? C'est simple, tu es la seule fille pour qui je me suis remis en question, enfin pas seulement moi, j'ai aussi revu mes valeurs et mes choix. Alors tu vois aujourd'hui, la rivalité Kennedy/McKinley, je la trouve ridicule, ridicule par rapport au battement de mon coeur quand t'es à coté de moi.

Oulah! Je venais presque de tout lui avouer, d'un coup, je me sentais terriblement mieux, mais au fond, j'avais peur. Je redoutais sa réaction, et si elle envoyait tout valser, si elle me rejettait, je l'aurai mérité mais ça me détruirait. C'est la première fois qu'elle entendait ça de ma bouche, elle devait être surprise de découvrir le vrai Ethan, enfin le Ethan amoureux, celui qu'elle cherchait.

-Tu te rappelles de ma passe décisive au dernier match ? Je voulais que tu saches que je te la dédie. Et en te la dédiant, je veux que tu comprenne que tu fais parti de moi et de ma vie et ça même quand j'ai mon uniforme de footballeur de Kennedy. Je te l'ai dit, j'ai revu mes choix et aujourd'hui, ma priorité c'est toi. Enfin toi et moi, nous quoi! Je veux plus que tu aies l'image du mec qui joue avec toi, je t'assure que je laisserai plus rien se mettre sur notre route. Ni mes choix, ni les autres filles, ni même ceux qui se sont rapprochés de toi pendant que je faisais le guignol. Alors, je t'en prie, regarde au fond de mes yeux et vois que je suis sincère et que plus jamais je ne te ferai de mal.
L'amour est plus fort que la haine, n'est ce pas ? Pardonne moi !

Je venais de tout lui dire, lui dire que j'étais désolé, que j'avais changé, que je l'aimais et que désormais, elle serait ma priorité quoi qu'il arrive. Je restais là, à la regarder, en attendant sa réaction.

Lui pardonner. Ca semblait inenvosageable lorsque au moment où il prononcait ces mots. Il m'avait fait du mal. Beaucoup de mal. Pourquoi devrais-je lui pardonner? Il recommencera. Il me brisera le coeur encore une fois comme si de rien n'était. Et il partira pour ne plus jamais revenir. Voilà ce que je voyais de mon avenir avec Ethan. Et qui voudrait d'un avenir comme celui là? Pas moi en tout cas. Je ne disais rien. Je me contentais d'écouter. Je restais aussi statique que précédemment. Une partie, au fond de moi, ne croyait pas tout ce qu'il était entrain de me dire. Peut-être parce que je n'avais pas confiance en lui. Je m'en voulais un peu de penser ça alors qu'il était entrain de m'avouer absolument tout ce qu'il avait sur le coeur. Mais tout était de sa faute. Si je n'avais pas confiance en lui, on n'arrivera à rien lui et moi. A ce moment là, les rôles étaient inversés. Mais pas complétement. La raison pour laquelle j'agissais comme ça était simplement que je ne voulais pas souffrir une nouvelle fois. Une sorte de carapace. Je me disais que je méritais mieux qu'Ethan. Que je rencontrerai d'autres garçons dans ma vie et que de toute façon, les amours de lycée ne duraient pas. Alors autant vivre une petite histoire avec un garçon qui n'est pas Ethan. Ca rendrait les choses beaucoup plus facile. Mais tout le monde sait que la facilité, moi je n'aime pas ça. C'est Ethan que je voulais. C'est d'une histoire bien compliquée. Car même l'histoire la plus compliquée du monde reste une histoire d'amour. Mais je ne me rabaissais pas tout de suite. Je ne voulais pas qu'il se dise que c'était aussi facile de m'avoir. Que c'était aussi facile de me briser le coeur.
« De quel droit tu te pointes devant chez moi et me sors tout ton petit baratin de loveur? Tu crois vraiment que je suis une fille que tu peux avoir avec de simples mots? Je crois que tu m'as assez fais souffrir comme ça, tu ne crois pas? Certes, je pense, du moins j'espère, que tu es sincère lorsque tu me dis tout ça. Mais c'est pas une raison pour changer d'avis comme de chemise. C'est facile de venir chez moi, personne ne peut nous voir. Mais qui me dit que tu recommenceras pas à faire comme si de rien n'était devant tes amis de Kennedy? Si tu tiens réellement à moi comme tu le prétends, prouves le! »
Me prouver qu'il pouvait être digne de confiance, ça allait être difficile et long surtout. Il me fallais du temps pour refaire confiance à quelqu'un. Trop naïve, voilà ce que je ne voulais absolument pas être. Alors je me braquais, je repoussais les gens qui me disaient ce genre de choses. Je n'ai pas fais de remarue sur sa passe décisive. Je ne préférais pas, ça allait me trahir. L'amour est plus fort que la haine. Oui, mais la haine reste souvent plus longtemps que l'amour.

Mon petit baratin de loveur. Ses mots résonnait dans ma tête, était ce seulement comme ça qu'elle percevait ce que je venais de lui avouer? Comme du baratin? Et depuis quand j'étais devenu un loveur dans sa tête? L'avoir avec des simples mots, je crois que si je croyais ça, je l'aurai déjà depuis bien longtemps, je commençais à me demander si elle faisait vraiment exprès d'être aussi débile. Je comprenais que c'était dur pour elle de croire à ce que je disais, mais pourquoi rejettait tout en bloc ? C'est elle qui se moquait de moi, je venais lui parler à coeur ouvert, et elle, elle continuait de faire la fille complétement stupide. Je lui avais dit que j'avais revu mes choix, alors bien sur qu'elle passera avant Kennedy désormais. Lui prouver? Mais lui prouver quoi, je voulais qu'elle soit avec moi, et ça le plus possible. Alors oui on pourra même se voir à Kennedy.

-Donc tu me rejettes? Mais ma pauvre fille ça va pas! Que faut-il que je fasse ou dise pour tu comprennes que Je t'aime. Tu te contentes de rejeter la faute sur moi, mais je te rappelle que toi, jamais tu m'as vraiment dit ce que tu ressentais pour moi. Si t'avais était honnête, toi tu m'aurais avoué tes sentiments dès le début! Aujourd'hui, je m'en fiche du passé, oublions les erreurs, et allons de l'avant. A croire que tu adores tout compliquer, tu n'as jamais eu vraiment l'occasion de me laisser te montrer ce que je pouvais faire pour nous deux. Tu devrais me laisser une chance, une seule. Et tu verras que tu as eu raison de croire un peu en moi.

Il ne fallait pas que je la laisse hurler et prendre le dessus, il fallait que je m'affirme. Ce n'est pas parce que j'avais décidé de lui avouer mes sentiments que j'allais exaucé tous ses désirs. Elle ne devait pas vraiment se rendre compte de tout ce que cette relation changeait pour moi. Je crois même qu'elle n'y a même pas penser, elle devait être vraiment occupé à se dire que tout était de ma faute. Etrangement, je souriais, ça peut paraitre bête, mais, je savais qu'une partie d'elle m'aimait bien plus que tout et que j'avais réussi à atteindre cette partie. Je savais qu'elle allait me dire qu'on pouvait vraiment commencer une relation.

-Jessy, tu sais très bien que c'est difficile pour moi de venir t'avouer ça comme ça. Alors pourquoi tu me rejettes commes ça? Tu veux que je vois que tu n'es pas raide dingue de moi? Et bien c'est bon tu as gagné, maintenant je me demandes même si tu me prends pas pour un imbécile. Tu sais Jess, je sais que tu as tendance à préférer les histoires compliqués mais là, on va nul part. Et honnetement, moi, "nul part", ça ne m'interesse pas. Alors c'est simple, soit tu crois en moi et on pourra faire de grandes choses, soit tu décides de faire la fille rancunière et bornée, et je partirai, mais cette fois, ne t'attends pas à ce que je reviennes. Le choix t'appartient.

Ouah! Je venais de lui poser un ultimatum plutot tendu, mais, c'est vrai que je voulais avancer avec elle et non pas foncer dans le mur. Il fallait qu'elle me fasse confiance, il le fallait absolument.

J'étais bouche bée. Comment pouvait-il me dire toute ces choses? Je n'en revenais pas. Je ne savais même pas quoi répondre. Evidemment, je pris très mal tout ce qu'il venait de me dire. Susceptible? Enormément. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Pas des larmes de tristesse, non. Des larmes de rage. Je le regardais. Et non, je n'arrivais pas à reconnaitre le garçon que j'aimais. Depuis un moment, il n'est plus le même. Il a énormément changé. Tout était beaucoup plus simple lorsque nous étions amis.
« Tu n'es pas le Ethan que j'ai connu. Tu as énormément changé. Ce n'est pas toi que j'aime, c'est l'autre. Le gentil Ethan, le Ethan compréhensif, toujours là pour moi. Tu n'es pas le Ethan que j'aime.. »
Une larme coulait. Je regardais Ethan dans les yeux. Ma colère ne se remarquait pas. Mais j'étais déçu, et ça, ça se voyait. Tout me repassa en temps. De notre rencontre à nos après-midis puis plus rien. Le vide, le néant. Puis Ethan, chez moi, me disant que c'était maintenant ou jamais. J'étais blessée, assez fragile malgré ce que je voulais bien laisser paraitre. Et lui il osait me balancer un ultimatum en pleine poire après m'avoir bien remis à ma place.
« SORS DE CHEZ MOI! Qu'est-ce que tu crois? Que tu peux te pointer et faire absolument tout ce que tu veux de moi? C'est pas avec un ultimatum que tu m'auras! Mais t'as quoi dans le crâne sérieux? C'est maintenant ou jamais. A prendre ou à laisser. Tu crois que c'est comme ça la vie? Tu crois que t'es si irrésistible que ça? Barre-toi! »
Il m'avait profondément blessée. Je pleurais en prononcant tous ces mots. Ces mots que je regrettais aussitôt. Mais je ne pouvais pas le laisser croire qu'il détenait le pouvoir. Celui qui aime le plus part perdant dès le début. Je suis surement la perdante. Alors je prefère perdre de cette manière que de me laisser marcher dessus comme ça.

Je devais être en plein cauchemard, elle en avait après moi, elle était déçu, et elle faisait cet air renfrogné que je détestait. Mais pourquoi était-elle déçu? Etait-ce à cause de ma déclartaion? Etait-ce à cause de mes 2 semaines d'absence? Ou était-ce simplement sans raison? Ses mots résonnaient encore et encore dans ma tête. "Tu as énormément changé", je crois que là, c'est la colère qui la rendait stupide, j'avais changé pour elle, pour qu'on puisse être ensemble, et là, elle osait me le relancer en pleine poire, non mais franchement, elle avait quelque chose qui tournait pas rond. D'après elle, je n'étais plus du tout le même Ethan. Je n'étais plus le Ethan qu'elle aimait! A ce moment, je lui en voulais de dire de telles inepties, e je me demandais même si cette fille connaissait vraiment la définition de l'amour.

-Je ne suis plus le gentil Ethan? Ah et tu veux savoir pourquoi peut-être? Le gentil Ethan a franchi cette porte, avec pour objectif de te dire combien il t'aimait, il t'a dit absolument tout ce qu'il pensait,et toi, qu'as-tu fais? Tu l'as repoussé, tu l'as rejetté, alors oui le gentil Ethan est parti, parce que je ne peux être gentil que si tu l'es en retour. Et pourquoi as tu laisser le gentil Ethan partir comme ça? Aurais-tu peur de l'amour? Le Ethan compréhensif? Mais c'est une blague là? Regarde toi, tu n'arrives même pas à comprendre que je suis raid dinque de toi, alors s'il te plait évite de me dire que je ne suis plus compréhensif, parce que toi, je pense que tu devrais apprendre à l'être compréhensive. Tu vois même pas que je souffre, non tu es tellement persuadée d'être une victime que tu ne vois que toi!

Je fixais Jessica, et je vis une larme ruisselait sur sa joue, je continuais de l'admirer. Elle paraissait énervée, je le savais parce qu'au fond je la connaissais. Mais depuis quand les filles pleuraient lorsqu'un garçon leur faisait une déclaration. En y pensant, la situation était presque risible, elle pleurait, elle pleurait alors que je venais de lui avouer tout mes sentiments. Alors je commençais sérieusement à croire que cette fille était folle. Elle commençait par me reprocher des changements que j'avais fait pour elle et maintenant elle pleurait. C'était étrange. Mais j'aimais pas la voir pleurer, j'aurai voulu la prendre dans mes bras, mais elle m'aurait repoussé. Là, d'un coup, elle se mit à hurler, "SORS DE CHEZ MOI!", voila ce qu'elle m'avait dit. Elle voulait donc que je partes, que je la laisses, voulait elle que j'emmene mon amour avec moi? Mais à cet instant précis, je venais de comprendre que quand on aimait quelqu'un, on lui donnait aussi le pouvoir de nous briser, et c'est ce que je venais de constater. Je devais partir, si j'avais un minimum de dignité, c'est la seule chose qu'il me restait à faire.

-Tu veux que je partes! Très bien! Ferme la porte après moi, claques la même si ça peut te faire plaisir, mais sache qu'une fois que je serai parti, je ne reviendrai pas. Si tu me laisses sortir de chez toi, ça revient à ce que je sortes de ta vie. Tu vas pas me laisser partir n'est-ce pas? Tu ne vas pas prendre le risque de me perdre pour l'éternité? Jess', merde, tu le fais exprès d'être conne ou quoi! Mon ultimatum, il était la pour te montrer que moi aussi j'étais désespéré et que je souffrais. Il était là pour te montrer que je ne voulais que toi. Regarde moi, regarde moi dans les yeux, et si tu ne veux plus de moi, ose me le dire dans les yeux!

Evidemment, je ne voulais pas croire une seule seconde qu'elle ne voulait plus de moi, elle m'aimait, du moins je l'espérai, et je ne voulais pas la perdre. La perdre revenait à me perdre, tout commençait à partir en cacahuète. J'avais besoin d'équilibre, de son équilibre.

Je ne vois que moi? Alors c'est comme ça qu'il me voyait? Comme une égoiste. Je ne pensais pas être la fille la plus égoiste du monde tout de même. Je le prenais très mal. Mais ne montrais rien. C'est ce genre de reproches que je n'aime pas. Car je finissais toujours par me poser un tas de questions, regardant ce que n'avais fais de mal. Mais rien, je n'avais rien fais de mal. Il ne pouvait pas me parler comme il le fait. Moi je lui ai juste reprocher d'avoir changer. Evidemment qu'il avait changé puisque maintenant, il m'aimait. Alors que pour lui, je n'étais qu'une stupide fille, une pauvre fille, une conne et une égoiste. Ouah! Et avec ça, je devais comprendre qu'il voulait une chance? Je rêvais. Oui, ça devait être ça, je devais être en pleins rêve. Bizarrement mes pensées me calmaient. Je me tourna et m'asseyais sur mon lit. Je regardais Ethan. Les yeux encore pleins de larmes. Mais ces larmes ne coulaient plus à présent.
« Fais ce que tu veux.. »
J'étais toujours aussi énervée mais je ne voulais plus me prendre la tête pour des bétises. J'étais entrain de le faire souffrir, j'en avais conscience. Après tout, ce n'était pas comme si lui me faisait souffrir depuis des semaines. Depuis la première fois qu'il avait décidé de ne plus me donner de nouvelles enfaite. Depuis 4 longues semaines. Depuis un mois. Il voulait inverser les rôles? Qu'il le fasse. Mais pourquoi ne comprenait-il pas que j'avais besoin d'être rassurée? Si il me voulait vraiment, il n'aurait pas réagit comme ça. Mais nous étions dans un language de sourd. Puisque nous nous faisions souffrir tous les deux. Nous n'arriverions à rien comme ça. J'avais envie d'être seule. Qu'il parte afin que ce cauchemar s'arrête. Pouvoir enfouir ma tête dans mon oreiller et pleurer comme une imbécile. Mais je ne voulais pas qu'il parte puisque si il partait, je ne le reverrais plus. Je savais qu'il en était capable puisque c'est ce qu'il avait fait ces dernières semaines. Moi je ne voulais pas ça. Je ne serais jamais capable de faire comme si il n'y avait rien. Alors que lui oui? Et après ça prétend aimer.

Ses larmes avaient arrété de couler, elle s'asseyat sur son lit. Elle me regardait, d'un regard qui me faisait culpabiliser. J'avais sans doute été trop loin, et honnetement, ce n'est pas du tout ce que je voulais. La faire pleurer, la décevoir, l'énerver, je ne voulais plus le faire. "L'ancien Ethan" lui avait déjà fait tout ça, et je ne voulais pas recommencer. Partir aurait été une solution trop facile, ou du moins ça aurait été une réaction de lache. Moi, je voulais lui montrer que je l'aimais par dessus tout, dans les bons moments et les moins bons. "Fais ce que tu veux", voila ce qu'elle m'avait dit, et ce que je voulais, c'était reconquérir son coeur, lui montrer que je l'aimais. Je m'assis sur son lit à mon tour, j'avais envie de la serrer dans mes bras, mais j'avais encore peur de sa réaction. Je me contentais de lui prendre la main.

-Jess', je suis désolé. Je sais, ça fait beaucoup d'excuse d'un coup, trop de truc à me pardonner, et je comprendrais très bien si tu ne voulais pas me pardonner, ou si tu avais besoin de temps. Faut croire que je dois être le roi des imbéciles pour faire du mal à la seule personne dont je veux vraiment le bonheur. Je suis désolé, d'avoir voulu t'imposer mes limites, et même mes choix, j'aurai du comprendre que tu pouvais pas claquer des doigts et faire comme si j'avais pas été le roi des salops.

J'avais sa main dans la mienne, et rien que ce geste me faisait du bien. Mon coeur battait fort, je n'entendais que lui, Jessica devait l'entendre aussi. Mon coeur battait pour elle, pour tout ce qu'elle représentait pour moi. Jess, mes paroles avait dû la blesser. Je voulais voir son sourire, pas son visage cryspé, mais bon, à cause de moi, son sourire n'allait pas réapparaitre de si tot. Et à ce moment là, je revis la scène où je l'avais prise dans mes bras sur le parking de Kennedy. A vrai dire, c'est à ce moment là que j'avais décidé de me remettre en question, de changer pour elle, d'être différent. Je ne voulais plus être esclave de cette rivalité, à vrai dire la seule chose dont j'étais tombé en esclavage, c'était son sourire.

-Jessica, tu sais quoi? Tu voulais des preuves, je vais t'en donner, pas là dans la seconde mais dans la semaine. Les Ravens ont un match et je veux que tu y sois, pas en temps que cheerleader, mais en temps que petite amie du joueur de foot Ethan Harrison. Tu verras que le regard des autres m'importe peu tant que je suis à tes côtés. Je sais que m'afficher devant tout le monde avec toi, ne pardonnera pas mes fautes, mais au moins, j'aurai vraiment l'impression d'avancer avec toi. Je ne veux plus qu'il y est un TOI ou un MOI, prépares toi à dire NOUS désormais. Je vous aime Mlle Jessica Anabel Standford.

J'avais été le roi des imbéciles avec Jess, et désormais j'étais déterminé à lui montrer que je l'aimais. Elle allait m'accompagner au match de foot, c'était une façon d'officialiser notre relation, de la rendre vraiment existante et de clarifier ses doutes. Je l'aimais et honnetement sans elle, j'étais plus rien. Je souriais, j'aurai voulu qu'elle me saute dans les bras et qu'elle éclate de rire.

Je n'en revenais pas. Ça y est, il me disait enfin tout ce que j'avais besoin d'entendre. Et même plus, car je n'en attendais pas autant. Je souriais. Il s'excusait et en plus, il me disait qu'il m'aimait. Au départ, je ne pensais pas qu'il était sérieux. Mais j'avais réellement besoin de lui. Je devais lui faire confiance.
« Oui, j'aurai besoin de temps. Mais je suis prête à te faire confiance Ethan. »
Mon cœur battait de plus en plus fort. J'aimais la sensation que j'éprouvais avec lui. Il me tenait la main. Ça me faisait extrêmement de bien. Je l'écoutais attentivement. Le match des Ravens. Moi, j'étais prête, prête à être sa petite amie. C'est ce que je voulais. Réellement. Je souriais, mais pas d'un petit sourire. Un vrai beau sourire.
« Oh Ethan, tu peux pas savoir comme tout ce que tu me dis me fait énormément de bien! »
Je le pris dans mes bras. J'étais heureuse. Je n'avais pas été aussi heureuse depuis un moment. Depuis qu'Ethan m'avait fait souffrir enfaite. Alors c'est donc vrai, la seule personne pouvant soigner un chagrin d'amour et celle qui vous a fait du mal. Parfois, cette personne ne revient jamais. Heureusement pour moi, Ethan était revenu, pour mon plus grand plaisir.