Je foulais de nouveau le sol de Lima, je n’étais pas revenu ici depuis des années. Depuis ce fameux départ précipité, ce même soir où j’avais tout quitté sans aucun au revoir. Je détestais mes parents pour avoir fragilisé ma vie de la sorte en prenant une décision aussi stupide que celle-là. Cependant, aujourd’hui, je savais pourquoi on avait du fuir, en effet, mes parents vivaient très largement au dessus de leurs moyens et les huissiers les traquaient sans relâche, c’était pour cela qu’on avaient dû quitter Lima, pour une histoire d’argent. Enfin bref, me remémorer le passé n’allait rien arranger, de toute façon, cela faisait presque 5 ans que j’avais quitté Lima et que je n’avais pu donner aucune nouvelle à personne. Alors tout le monde devait m’avoir oublié, du moins, c’est ce que j’espérai. J’étais revenu ici pour prendre un nouveau départ, sans réelles attaches, sans réels amis et surtout sans parents
J’étais de retour en ville depuis environ une semaine, et je n’avais encore croiser personne qui appartenait à mon passé, Adriel devait avoir déménagé, et Emily aussi. Je pensais que les gens grandissaient à Lima et y restaient mais apparemment non. Je tentais de me dire que c’était cool que je ne revois ni Adriel ni même Emily, mais au fond de moi, je savais que j’avais cette envie de les revoir, de leur faire mes excuses, de tout leur expliquer. Cependant, ce n’était pas possible, et ça ne le sera surement jamais. Il y a parfois des personnes qu’on quitte sans explication, sans adieu et sans larmes. Ce sont ces adieux là les plus douloureux, ceux où l’on perd des êtres importants sans pouvoir rien dire ni rien faire.
J’en étais à peu près là, à demi chemin entre ce que j’aurai voulu et la réalité. La ville n’avait pas beaucoup changé en l’espace de 5 ans, elle paraissait toujours aussi cool. Le Breadsix était encore là et le Starbucks aussi. D’ailleurs, l’enseigne me tentait, elle avait changé, elle était encore plus cool que dans mon adolescence. J’allais souvent au Starbucks avant de quitter Lima, j’aimais m’asseoir à une table avec un chocolat chaud et regarder la vie à travers les vitres. C’est ici que je me retrouvais quand rien n’allait, quand j’avais le cafard ou un petit coup de blues. Le Starbucks était le seul endroit sur Terre où je me sentais comme chez moi.
Je m’approchais de la caisse et commander un chocolat chaud ainsi qu’un cookie. Je respirai l’air chaud du Starbucks, il avait ce parfum de café mélangé à une légère odeur de chocolat. J’adorai cette odeur, elle renforçait encore plus le coté cosy de cet endroit.
Je pris ma commande et alla m’installer près des vitres, je regardais à travers ces dernières, et je me revoyais étant enfant, je me revoyais avec Adriel, partageant notre secrets débiles autour d’une fabuleuse tasse de chocolat chaud. Le Starbucks rimait avec mon enfance, voila pourquoi j’avais l’impression d’y être comme chez moi.
Je commençais à boire mon chocolat en regardant droit devant moi, et c’est à ce moment précis que j’aperçus une demoiselle blonde, vraiment très belle, qui me faisait très fortement penser à Emily. Elle lui ressemblait, enfin, avec 5 ans de plus, mais j’étais quasiment certain que c’était elle. Ses cheveux, ses yeux, sa bouche, tout reflétait Emily. Cependant, que ce soit elle ou non, je n’allais pas l’accoster comme ça en lui disant : « Salut, c’est moi Jeremiah, comment ça va depuis 5 ans? ». C’était le scénario catastrophe. Et puis quand bien même si c’était elle, elle devait surement avoir tourné la page, elle devait avoir quelqu’un d’autre, elle ne m’avait surement pas attendu pendant 5 longues années. Que ce soit elle ou non, qu’elle veuille me parler ou non, je devais en avoir le cœur net. De toute façon, je ne pouvais pas resté dans cet situation, à me demander ce qu’elle pensait de moi, ou si elle m’avait complètement oublié.
Je me levais donc, mon chocolat à la main et un léger sourire sur le visage. Je m’approchais de sa table et la regardais dans les yeux.

-Emily? C’est bien toi?

Cela faisait environ deux jours que j’étais revenu d’Ibiza où j’avais passé d’excellente vacances, en plus j’étais avec mon cousin Adriel. Mais bien évidemment, toutes les bonnes choses ont une fin. Et bientôt les cours allait reprendre, je profitais donc des derniers jours qu’il me restait. J’en profitais surtout pour dormir le matin. Ma vie, en soi, était assez banale et j’étais de retour à Lima que depuis un an, enfin je n’avais jamais vraiment habité à Lima mais je venais toujours voir mon cousin pendant les vacances. Mais j’avais décidé de quitter mon pays natale c’est-à-dire l’Italie pour les Etats-Unis et pour Lima, je m’étais toujours sentie bien dans cette ville, même si je n’avais pas vécu que de bonnes choses. Cependant j’avais fait de superbes rencontres ici. Voilà pourquoi j’étais venu vivre ici et bien évidemment mon cousin Adriel m’avait suivi. Mais c’était bien d’être loin, seuls et indépendants. Et ma vie à Lima me plaisait bien, je pense que tout ce qu’il me manquait, c’était l’amour…Mais dans ce domaine, je crois que je n’avais pas réellement de chance. La seule fois où je pensais vraiment être amoureuse, ça avait mal fini, enfin ça n’avait pas non plus vraiment commencé, vu que le jeune homme était partit sans rien dire, ni donner de nouvelles. Et je lui en voulais pour ça mais bon je ne pensais jamais le revoir. Et j’étais loin de me douter que ce dernier était de retour à Lima. Et encore moins que j’allais le croiser dans la journée.
J’étais sorti prendre l’air un petit peu. C’était la fin de l’été mais il faisait beau dehors. Je déambuler dans les rues de Lima sans vraiment savoir où j’allais. Ces rues que je connaissais par cœur et où les choses n’avaient pas vraiment changé. Je passai alors devant le Starbuck, j’aimais beaucoup cet endroit, idéal pour boire un café entre amies et être au calme. Je décidais alors d’y entrer, je poussais la porte d’entrée, et je sentais déjà l’odeur de café qui émanait de l’intérieur. Je m’avançais alors vers la caisse et commandais un cappuccino ainsi qu’un muffin au chocolat, oui j’étais de nature très gourmande. Je partis alors m’installer à une table, bu une gorgée de mon café et mangea un bout de mon muffin. Je ne fis pas vraiment attention au gens qui m’entourait. Je reçus alors un message et sortit mon portable de ma poche, c’était Adriel qui me demandait où j’étais, je lui répondis alors et rangea mon téléphone. C’est alors que j’entendis qu’on m’interpellait : « Emily ? C’est bien toi ? ». Je levais alors la tête vers le jeune homme, et le reconnu immédiatement, certes cela faisait pratiquement cinq ans que je ne l’avais pas vu mais je savais que c’était lui, je fus alors légèrement surprise de le voir ici. Je me levais alors et le regardai deux minutes. Comment osait-il venir m’aborder comme si de rien n’était ? Comme si, simplement on ne s’était pas vus depuis longtemps, comme s’il ne m’avait pas abandonner. Le premier réflexe que j’eus fut de lui coller une gifle. C’était partit tout seul.

Effectivement c’est bien moi ! Dis-je froidement. Peut-être devrais-je le laisser s’expliquer mais après tout, s’il avait voulu me revoir, il aurait trouvé un moyen ou je n’en sais rien. Ce que je savais c’est que je lui en voulais énormément et que je n’allais pas lui reparler comme ça, comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé.

-Tes lèvres sont délicieuses. Lui dis-je après l’avoir embrassé avec volupté.
-Et désormais elles t’appartiennent un peu. Me dit-elle en souriant.

Elle se leva et me mit une gifle. On était très loin de ce moment romantique que je venais de me remémorer. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me saute dessus en criant de joie, mais il y avait une différence entre ne rien faire et me mettre une gifle. Une gifle quoi! Elle venait de me frapper, dans le Starbucks, devant tout le monde. Enfin, je me moquais bien du monde, si elle en était venu à me frapper, c’est que j’avais vraiment du la blesser, j’avais vraiment été un crétin, même si ce n’était pas réellement de ma faute. J’avais blessé la seule fille que j’ai vraiment aimé, et j’allais surement devoir lui expliquer pourquoi j’étais parti comme ça, comme un fuyard, comme un voleur. Oui, un voleur, c’est tout à fait le mot, je lui avais dérobé son cœur avant de m’en aller sans un mot.
A sa place, j’aurai réagi pareil, elle avait du se sentir trahi quand je suis parti sans même un au revoir. Elle avait du croire que j’avais joué avec elle, que j’avais joué avec son cœur et avec ses sentiments, mais si il y a bien une chose avec laquelle je ne joue pas, c’est l’amour.
La preuve, j’étais de retour en ville depuis peu et je ne pensais déjà qu’à elle. Mais comment lui expliquer mon départ? « Salut, oui ça fait 5 ans qu’on s’est pas vu, mes parents m’ont fait fuir la ville car ils avaient des créanciers au derch ».
Ca avait pas du tout la classe, et puis je ne voulais pas qu’elle croit que j’étais fauché, ce n’était pas le cas, enfin depuis quelques jours. Depuis que mon cousin est décédé et qu’il m’a légué ce qu’il avait, c’est-à-dire un joli pactole de 650 000$. Enfin, l’argent ne fait pas tout, je me devais d’être honnête avec Emily, je lui devais bien ça.

-Ouah quel accueil chaleureux! J’en attendais pas moins de ta part! Même si j’aurai préféré que tu cries mon nom comme une groupie et que tu me sautes dans les bras, mais je suppose que c’est pas adapté à la situation hein. Je souriais, j’espérai qu’elle allait sourire ou qu’elle allait me dire quelque chose, mais je pense qu’avant cela, je devais m’expliquer.
-Je peux m’asseoir?

Sans même attendre sa réponse, je m’asseyais en face d’elle. C’est un moment que je redoutais, être là, face à face, les yeux dans les yeux, à m’expliquer sur quelque chose dont je ne suis pas vraiment responsable. Je haissais mes parents, je les détestais de m’avoir fait quitter cette ville, et Emily, tout aurait été plus simple si on était jamais parti. Mais maintenant, à cause de ce départ, je me retrouvais dans cette situation peu confortable. Mais je devais assumer, c’est tout ce qu’il me restait à faire. Je prenais une grande inspiration, et je regardais Emily.

-Alors, bah, je ne sais pas vraiment par où commencer. Par le début surement, mais où est vraiment le début, c’est ça la vraie question. Alors je vais commencer, le jour où je suis tombé amoureux de toi, oui, c’est un bon début ça. Alors voila, il y a un peu plus de 5 ans, je suis tombée amoureux d’une fille nommée Emily, au début, elle ne prêtait pas vraiment attention à moi, puis un jour, elle a fini par céder à mon charme. Je respirai profondément et continuais. Cette magnifique jeune fille et moi sommes tombés amoureux l’un de l’autre on s’est embrassés le soir et on s’est dit à demain. Jusque là, je ne t’apprends rien. Seulement, quand je suis rentré chez moi, mes parents m’attendaient avec les valises, et la voiture chargée. Ma mère m’a pressé pour que je monte dans la voiture et nous sommes partis. On a roulé toute la nuit, on a roulé très longtemps, et on a fini par arrivé à New-York. J’ai rien eu à dire, j’avais 16 ans, tout était prêt, donc j’ai suivi mes parents. Tu voulais surement savoir pourquoi j’étais parti comme ça et bien voila maintenant tu sais tout. C’est dommage hein, je ne suis pas le salop que tu t’étais imaginé.

C’était la première fois que je racontais tout ça à quelqu’un, j’espérai que Emily allait comprendre et qu’elle n’allait pas m’en vouloir. Après tout, ce n’était pas ma faute, j’avais fait ce qu’on m’avait toujours appris, j’avais simplement écouté mes parents. J’aimais Emily, bien plus que tout, bien plus que les barres au chocolat et les pots de glace. Ce n’était pas vraiment une comparaison géniale mais bon, j’aimais vraiment bien les pots de glace et les barres de chocolat. Je relevais les yeux vers Emily et continuais mon discours.

-Tu veux savoir comment c’était New-York? Et bien c’était vide, c’était nul. Il y avait toujours du monde, pour sourire, pour faire la fête, pour boire. Mais tu vois, même entouré je me sentais seul. Seul, sans personne, sans toi surtout. Alors peut-être que tu t’es imaginé des centaines de fois que j’étais un connard, ou un sale type, mais s’il te plait retire cette image de ta tête. Parce qu’il n’y a pas une nuit où j’ai pas rêvé de toi, pas une seule journée où je n’ai pas pensé à toi. Même à New-York, la seule chose qui comptait, c’était toi. C’est nul hein? Nul d’être autant amoureux, mais c’est comme ça.

Je souriais, j’avais envie de lui crier que je l’aimais, mais ce n’était surement pas le bon moment. Je n’allais pas revenir comme ça d’un coup et lui dire « TADAAM! JE T’AIME ». Non, je devais attendre, attendre d’être sur qu’elle partageait encore ce sentiment pour moi, après tout, en 5 ans, tout peut changer.

J’étais venu au Starbuck dans l’optique de boire un café tranquillement, j’étais loin de me douter que j’allais le revoir. Cinq ans plus tard, il n’avait pas réellement changé, si ce n’est qu’il était plus grand et encore plus beau que dans mes souvenirs. Mais là n’était pas la question. Je m’étais levée et le premier reflexe que j’eus, fut de lui coller une gifle et à vrai dire, ça faisait beaucoup de bien. Je ressentais alors un flot d’émotion, de la surprise de le revoir, de la colère et de la tristesse envers lui et peut être une minime joie de le voir malgré tout. Il m’avait manqué ça c’est sur mais je n’étais pas du tout prête à lui pardonner. J’avais mis beaucoup de temps à essayé de l’oublier, ce que je n’ai jamais vraiment réussis à faire pour être honnête. Mais il m’avait blessé, avait joué avec moi, du moins c’est ce que je pensais. Il était partit, comme ça du jour au lendemain, sans même un au revoir et une explication. Il m’avait abandonné et brisé mon cœur par la même occasion, s’il ne voulait pas de moi, il aurait du le dire plutôt que de fuir. Je me rappelle avoir versé bien trop de larmes pour lui. Je l’aimais tellement et même si je ne voulais pas me l’avouer, je sais pertinemment que j’étais toujours amoureuse de lui. Depuis, je n’ai jamais aimé quelqu’un comme lui et j’ai du mal à accorder ma confiance aux hommes. Je me souviens encore du soir avant son départ, le soir où il m’a avoué ses sentiments, sentiments que bien sur je partageais mais je n’avais pas osé faire le premier pas, le soir où l’on s’était embrassé pour la première fois et le dernier soir où j’ai vu ce dernier. Je m’en souviens comme si c’était hier, et non il y a déjà cinq ans de cela. J’avais envie de partir, le laisser là comme il m’avait laissé mais bizarrement je ne bougeai pas, j’attendais qu’il dise quelque chose et peut être une explication aussi. Il ouvrit enfin la bouche, je ne répondis rien quant au fait que mon accueil était chaleureux, bien sur il était ironique, et qu’il aurait préférée que je fasse la groupie. Ma réaction était la seule qu’il méritait en tout cas. Il me sourit, je me contentai quand à moi de le regarder, et ne lui rendis pas son sourire. Il me demanda alors s’il pouvait s’asseoir, j’allais répondre, mais monsieur n’attendit même pas d’entendre ma réponse qui s’installa déjà. Je soupirais et me rassit, on était donc face à face. Je le regardais, les bras croisés en attendant qu’il daigne me donner une explication. Il y eu un petit silence, il réfléchissait apparemment, il prit enfin une inspiration et se mit à parler, je l’écoutais alors attentivement. Il se mit alors à raconté comment il était tombée amoureux de moi, il parla du soir où l’on s’était embrassé, jusque là, je la connaissais l’histoire, ce qui m’intéressais c’était la suite. Apparemment, ce n’était pas de sa faute, ses parents l’avaient forcé à partir comme ça. Je fus soulagé de sa réponse, j’étais vraiment loin de me douter de ça. Je pensais simplement que ce dernier était partit comme ça, qu’il m’avait abandonné, qu’il ne tenait pas réellement à moi et qu’il avait simplement joué avec mon cœur. Je savais enfin ce qui s’était réellement posé, car je m’étais imaginé des dizaines de scénarios mais désormais je savais la vérité. Il est vrai qu’il ne pouvait rien faire, si ce n’est suivre ses parents, et je pense que j’aurais fait exactement la même chose. Mais cela n’excusait pas tout.

C’était donc pas ta faute… Dis-je lentement en le regardant dans les yeux. Je n’étais quand même pas prête à lui pardonner aussi facilement. Mais je ne sais pas, t’aurais pu essayer de me contacter pour m’expliquer ! Tu sais les portables ça existent tout comme internet, enfin, tu aurais pu essayer au moins, les moyens de communication ce n’est pas ce qui manque !

C’est vrai après tout. Certes, ce n’était pas de sa faute, il avait du quitter la ville ainsi en vitesse, ses parents avaient tout préparé et c’était irrémédiable. Mais il aurait pu chercher à me contacter pour au moins m’expliquer, ou au moins contacter mon cousin, je n’en sais rien. Je suis consciente qu’il n’avait pas le choix et malgré tout, les idées que je m’étais faite de lui était fausse, il n’avait pas joué avec moi, il avait du partir, il n’avait simplement pas eu le choix. Ses cinq dernières année je n’avais cessé de penser à lui, et même si je me disais que c’était un sale type et que je devais l’oublier, au fond de moi je n’y arrivais pas. J’ai fait comme si j’avais tourné la page, mais ce n’était pas le cas, je n’ai jamais réussis à aimer quelqu’un comme lui. Je l’ai aimé de tout mon cœur et je pense que je continue de l’aimer, et le revoir là, à ranimer tout ce que je ressentais envers lui, ce qui était enfoui dans mon cœur. Il reprit alors son discours, je continuai de l’écouter attentivement. Ile me parla alors de New York, il m’aimait encore, moi aussi, mais ce n’était pas aussi simple que ça. Peut être que c’était une chance, le destin qui nous réunissait de nouveau mais cela faisait cinq ans, c’était beaucoup, en cinq ans beaucoup de choses changent et j’avais beaucoup trop souffert.

Je te rassure, ça a pas été facile pour moi non plus, t’es partit comme ça, sans une explication, et même si j’ai essayé de t’oublier, je n’ai pas réussis, je n’ai pas cessé de penser à toi ces cinq dernières années ! Dis-je en le regardant, je venais de lui dire que je l’aimais encore ? Enfin je le laissais penser, ce qui était vrai. Et il m’aimait toujours lui aussi apparemment. Je ne pus m’empêcher de contempler chaque détail de son visage, ce visage que je n'avais pas vu depuis trop longtemps, il n'avait pas vraiment changé d'ailleurs.