Trois semaines. Voilà le temps qu'il fallait pour que je me rende compte que Summer ne reviendrait pas. Ce matin fut le jour où je m'en rendis compte, il était temps. Tout cela par ma faute. Pourquoi était-ce simplement ma faute ? J'ai été infidèle, de nombreuses fois, avec de nombreuses filles. Summer en eu vent je ne sais comment, par qui, surement Quinn qui est la petite amie de Matthew, qui est le frère de Summer. Une demande en mariage pour rien, une tentative de réconciliation. Pour rien. Tout cela pour rien. Je me devais de refaire ma vie comme je l'entendais.
J'avais encore le goût amer du whisky de la veille mélangé au goût du tabac froid de la dernière cigarette dans la bouche, un mal de crâne habituel. Il était exactement treize heure douze. Elle ne pense pas à moi, je ne regarderai pas l'heure avant un moment. Je ne savais que faire, mon après-midi était libre, j'étais tout aussi libre de mes mouvements par ailleurs. L'idée me vint de passer voir Kelsey. Alors que je me trouvais encore nu sous mes draps, j'allumais une première cigarette pour me réveiller. Surement la meilleure de la journée. Je réfléchissais à comment m'habiller pour sortir, je ne ferai pas vraiment d'efforts, les basics sont les meilleurs. Ma cigarette écrasée, je passais à la douche, n'emmenant avec moi qu'un boxer et des chaussettes. Une douche froide, rien de mieux pour se réveiller d'une cuite en solitaire à pleurer sur mon sort. Je n'ai pas encore eu le courage d'enlever nos photos, je le ferai, un jour. Peut-être aujourd'hui. Oui, après m'être habillé.

Je sortais de ma douche en sentant bon le gel douche Axe, me séchant rapidement les cheveux et le corps. J'enfilais mon boxer et mes chaussettes rapidement avant de retourner dans ma chambre pour prendre un baggy et un t-shirt noir, que j'accompagnerai de converses. Je fis un dernier arrêt à la salle de bain pour me parfumer et me coiffer avant de prendre les clés de ma moto et filer chez Kelsey.
Je toquais à sa porte, mais elle essayait de me faire partir avant même de savoir que c'était moi. En effet, elle ne savait rien de ma visite. Quand elle ouvrit la porte, je ne vis que l'ombre d'elle-même, elle pleurait, elle semblait saoule malgré sa nudité cachée derrière un draps. Je fus choqué de la voir ainsi, pas même souriante, rien. Je la pris dans mes bras sans plus attendre en prenant soin de fermer la porte derrière moi.

« Pourquoi tu pleures ? »