WHY ARE WE BECOME LIKE THAT ?

Le soleil brille, les oiseaux chantent et il n'est que 7 heures du matin. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à dormir plus longtemps en week-end même après une bonne fête ? Réponse ? Système très vite régénéré après une bonne fatigue. Je déteste ça même si je l'avoue, j'ai toujours trouvé ça bien pratique puisque du coup, je n'ai que très rarement la gueule de bois. Je posais donc un pied à terre, les yeux toujours fermés pour ne pas être éblouie par la lumière puis, je posais le second. Je me mis debout, tirais sur mon t-shirt et sortis de ma chambre, marchant toujours les yeux fermés. Je ne les rouvris qu'une fois sûre d'être dans le noir complet qui régnait dans le couloir. Je laissais mes yeux s'habituer un peu à la pénombre puis descendis les escaliers pour aller prendre mon petit-déjeuner dans la cuisine, tout en chantonnant. C'était limite si je ne me parlais pas à moi-même tellement je me sentais seule depuis que mon frère était parti de la maison ... Je mangeais donc en chantant et en essayant de ne pas penser à ma solitude et au bout d'un bon quart d'heure, je rangeais toutes mes affaires dans le lave-vaisselle et, en passant devant l'entrée, regardait l'heure. 7H30. Je grimpais les marches quatre à quatre et retournais dans ma chambre pour accéder à la salle de bain que j'étais maintenant seule à utiliser (seul point positif du départ d'Andrew).

Je passais une heure sous la douche, temps record ! Je ressortis, propre comme un sous-neuf mais aussi fripée comme un vieux pruneau. Je passais ma main sur le miroir embué par habitude et commençais à me sécher. J'enfilais ensuite mes sous-vêtements avant de me coiffer, de me brosser les dents et de me maquiller. Je retournais ensuite dans ma chambre pour choisir des vêtements. J'optais pour un jean troué au niveau des genoux et des cuisses ainsi qu'une chemise que je passais par dessus un top blanc. Je tournais devant mon miroir pour m'observer sous tous les angles puis, une fois satisfaite, je redescendis dans le salon où mon père regardait tranquillement la télévision, comme tous les Samedi matin. J'allais l'embrasser puis je m'installais contre lui alors qu'il changeais de chaine pour celle de sport. Le ski avait beau être fini, ça restait notre chaine préférée à tous les deux au grand damne de ma mère. Je restais près de lui pendant une bonne heure puis, quand la compétition de natation s'arrêta, je me levais, lui dis que je sortais, pris mon portable, mes clés de voiture et de maison et refermais la porte derrière moi après avoir enfilé une paire de converses.

Je me dirigeais vers ma voiture, me glissais à l'intérieur de mon Audi et mis le contact. Elle était imposante ma voiture chérie. Disons qu'un Q5, c'est quand même un bon gros 4x4 ... J'appuyais sur la pédale pour avancer et sortis du terrain, prenant la route même si je ne savais pas où je voulais aller. J'allumais l'auto-radio et tombais sur une de mes chansons préférées. Je commençais donc à chanter en choeur avec la musique et sans m'en rendre compte, je me dirigeais vers le centre ville et plus particulièrement vers l'appartement de mon frère. Depuis combien de temps ne l'avais-je pas vu ? Deux semaines ? Peut-être trois ... Tout ce que je savais, c'est qu'il me manquait. Je me garais donc dans le parking en bas de son immeuble et sortis de ma voiture. Pas la peine de l'appeler, il n'était que dix heures et mon frère n'était pas aussi lève-tôt que moi. Je grimpais donc les trois étages à pied sans m'essouffler (merci l'entraînement) et arrivais à sa porte. J'espérais qu'il était seul, pas de mauvais poil et surtout, qu'il serait heureux de me voir.

Je pris une grande inspiration et toquais à la porte. J'attendis trois bonnes minutes devant (oui, j'ai compté), attendant qu'il bouge ses fesses puisque je savais sa chambre à l'autre bout de l'appart', puis, au bout de ce laps de temps, je me retournais, prête à abandonner même si ce n'était pas mon genre. Après tout, peut-être n'était-il pas là ? Pourtant, alors que j'avais commencé à descendre les premières marches, j'entendis la porte s'ouvrir derrière moi et je me retournais. Je grimpais les quelques marches que je venais de descendre et me retrouvais face à Andrew, la tête dans le c** comme tous les matins. Je lui souris et me précipitais dans ses bras, sans trop savoir pourquoi. Puis, je me reculais, toujours tout sourire et lui dis :

«Coucou Frangin ! Alors, content de me voir ?»

WHY ARE WE BECOME LIKE THAT ?

Il venait d'ouvrir la porte et je lui adressais un énorme sourire, lui demandant s'il était heureux de me voir. Puis, je me serrais dans ses bras et lorsqu'il me lâcha, il me répondit :

« Tu en as beaucoup, de questions idiotes sœurette ? »

Il rigola alors que je lui adressais un sourire rayonnant et qu'il s'effaçait pour me laisser entrer. Je restais dans l'entrée, ne sachant où me mettre. Croyait-il que je n'avais pas remarqué qu'il était en caleçon et qu'il avait la tête des jours d'après-fête ? Il me prenait vraiment pour une sotte mais je préférais ne rien dire alors que j'attendais, me balançant d'un pied sur l'autre. Il referma la porte et tout en me faisant un signe de la main vers le salon, me dit :

« Tu connais le chemin vers le salon, attends moi une seconde que je m’habille »

J'allais m'asseoir en silence et regardais autour de moi. Il y avait des photos un peu partout sur les murs. Pas mal de nous deux en train de faire n'importe quoi. Il y en avait aussi de moi. Celles que j'avais faite pour une expo'. Je ne savais même pas qu'il les avait ... Je souris à cette idée alors que soudain, j'entendis des bruits qui venaient de sa chambre. Je me mordis la lèvre pour ne pas pouffer de rire et grâce au miroir juste en face, je pus voir Andrew faire sortir une fille et un mec de l'appartement. Je respirais un coup, me reconstruisis une tête de circonstance, un petit sourire aux lèvres. Il vint s'asseoir à côté de moi, habillé et me demanda :

« Alors sœurette, What’s up ? »

Je le regardais dans le blanc des yeux. What's up ? Juste que j'avais très envie de le voir, il me manquait, la maison était un peu vide sans lui ... Ensuite ? Je savais très bien qu'il était bi' et essayer de me cacher ses coups d'un soir, je trouvais ça nul. J'avais grandi et il pouvait tout me dire. Pourquoi me faisait-il encore des cachotteries ? Je passais mes jambes sur le canapé, me mettant en tailleur. Me prenait-il vraiment pour une imbécile aveugle ? J'avais bien l'impression que oui et ça me donnait envie d'être méchante et de lui dire ses quatre vérités. Seulement, au bout de tant d'années avec un frère aussi gentil que crétin, j'avais appris à me contrôler. Je respirais donc un bon coup et regardais une des photos de nous deux dans notre pays, un été, avant de lui répondre enfin :

« Et bien ... Tu me manquais alors me voilà ! Au fait, c'était quoi leurs noms ? »

Je vis son air perdu ce qui me fit sourire. Bien sûr que oui j'étais au courant, frangin ! Je le savais depuis ... Ben depuis très longtemps. Je me mordis donc l'intérieur de la joue droite pour me retenir d'éclater de rire. Ensuite, je posais une main sur son genoux et, tout en le regardant, je lui expliquais :

« Je te parle des deux que tu as fait sortir ... Le mec était mignon ... »

Comment faire pire chieuse que moi ? Non, franchement, je ne vois pas. Je le regardais, attendrie par son petit air d'animal chassé. Vrai que je n'y étais pas allé de main morte mais même quand je le revoyais alors qu'on avait été séparé un moment, il ne me faisait pas assez confiance pour m'avouer ce qu'il avait fait. C'était ... Désespérant. Certes, on se confiait moins de choses qu'avant mais était-ce une raison valable dans le fond ? Je préférais penser que non ... Je lui collais donc un bisou sur la joue et attendis enfin que des mots réussissent à sortir de sa bouche. Espérons que ces mots sortiront avant qu'une mouche n'entre ...


[Désolée c'est pas très long et pas super =s]